samedi 31 octobre 2009

N'est-ce pas ! M. Maxime Amiot et quelques autres, pour les articles sur l'université...

Les principaux points du projet de code de déontologie des journalistes
LEMONDE.FR | 30.10.09 | 18h44 • Mis à jour le 30.10.09 | 18h44
« Définition du métier :
"Le journaliste a pour fonction de rechercher, pour le public, des informations, de les vérifier, de les situer dans un contexte, de les hiérarchiser, de les mettre en forme, et éventuellement de les commenter, afin de les diffuser, sous toute forme et sur tout support".

"L'indépendance du journaliste, condition essentielle d'une information libre, honnête et pluraliste, va de pair avec sa responsabilité. Le journaliste doit toujours avoir conscience des conséquences, positives ou négatives, des informations qu'il diffuse".

Pratiques :
***- Le journaliste doit s'attacher avant tout à l'exactitude des faits, des actes, des propos qu'il révèle ou dont il rend compte.
***- Il examine avec rigueur et une vigilance critique les informations, documents, images ou sons qui lui parviennent.

***- Il s'assure que les textes, documents, images qu'il présente n'ont fait l'objet d'aucune altération ou falsification.

***- L'origine des informations publiées doit être clairement identifiée.

***- Le journaliste s'interdit tout plagiat.

***- Il cite les confrères dont il reprend les informations.
***- Il rectifie les erreurs qu'il a pu commettre.
»

Lire la suite dans Le Monde.
On peut regretter que certains journalistes ne soient pas restés plus longtemps à l'université, notamment ceux du Point, du Figaro, des Échos, dont nous avons fait écho sur ce blog. Toutes ces pratiques qu'apparemment, il est devenu nécessaire de rappeler aux journalistes, sont celles sans lesquelles il est hors de question qu'un travail universitaire puisse être seulement déclaré recevable, voire soutenable à l'université. C'est particulièrement vrai en sciences sociales, humaines, humanités, ou sciences, études, recherches de tout autre nom dont on voudra bien les nommer, mais de même nature. Car l'idéologie et le subjectivisme peuvent naturellement y sévir plus que dans les sciences dures. En ce sens, l'université est très proche des médias, presque en concurrence, à l'heure du savoir en miettes. L'université elle-même n'est évidemment pas toujours ni en tous lieux au-dessus de tout soupçon. Mais rappelons que la soutenance des travaux est toujours publique, et que ces travaux sont par ailleurs rendus publics dès le niveau des masters. Qu'un grand nombre de garde-fous fonctionnent, ou fonctionnent encore...
C'est la raison pour laquelle les journalistes qui à longueur de temps dénoncent l'inutilité des facs de lettres devraient d'abord balayer devant leur porte. Sinon apparaîtrait clairement l'intérêt qu'ils ont à ce que soient évacués définitivement de notre société ces principes sommaires de toute vie intellectuelle tels que les si décriés enseignant-chercheurs passent leur vie à (sont mal payés pour) les inculquer à leurs étudiants, et tels qu'ils sont curieusement rappelés ci-dessus dans le projet d'une charte déontologique du métier de journaliste. Curieusement, c'est-à-dire comme s'ils n'allaient plus de soi...
Bien entendu, on doit s'inquiéter aussi du fait de savoir si, au moment même où l'on voudrait réinstaurer ces principes pour la presse et les médias, on ne s'emploie pas par tout un jeu de mesures, décrets, circulaires, réformes à en empêcher ou entraver leur traditionnelle mise en œuvre dans l'université.
Mais allons plus loin. Dans l'hypothèse fort probable où la création d'un code officiel de déontologie journalistique viserait en réalité, à travers tout un jeu analogue de mesures, décrets, circulaires, réformes, à entraver ou empêcher peu ou prou l'application des principes mêmes qu'on met en avant (dans cette schizophrénie qui caractérise actuellement la société française suivant de très bons esprits), les journalistes n'auraient-ils pas intérêt à faire davantage cause commune avec les universitaires dont ils ne privent pas par ailleurs d'utiliser les travaux sans toujours en référencer les auteurs, sans toujours leur faire dire ce qu'ils veulent dire...

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