mardi 6 octobre 2009

Le problème de Nicolas Hulot

Photo BA, tous droits réservés

« C'est le problème de Nicolas Hulot, et donc notre problème : il croit que l'action politique est aujourd'hui inspirée par la recherche du bien commun. Mais il oublie la force des intérêts : l'intérêt individuel et l'intérêt de classe. Ce qu'Hulot appelle les élites, c'est aujourd'hui une oligarchie. Elle ne veut pas entendre l'évidence de la crise écologique et de la désagrégation sociale, parce que le but principal de l'oligarchie est de maintenir ses intérêts et ses privilèges. Elle ne s'intéresse au bien commun que pour autant que cela ne remet pas en cause sa position.

Quand on est gentil, il est difficile d'assimiler le fait que les autres ne sont pas tous gentils. Nicolas Hulot est au bord de le faire, et surtout d'en tirer les conséquences. Soit : ne plus parler vaguement du " libéralisme ", mais porter le couteau dans la chair des égoïsmes de classe. Il peut le faire. Mais il sait qu'alors, tout soudain, nombre de médias et de puissances plus discrètes lui trouveraient beaucoup de défauts. »

Hervé Kempf Courriel : kempf@lemonde.fr © Le Monde 4 octobre 2009

On ne saurait mieux dire que Hervé Kempf dans cette conclusion d'un de ses articles intitulé « Nicolas Hulot et l'oligarchie ». Notons tout de même, sans vouloir tout ramener au problème de la contre-réforme de l'université (mais tout se tient), que, dès lors que les gentils E-C ont commencé à porter le couteau dans la chair des réformes de classe, tout soudain, nombre de médias (dont, hélas, au début, et parfois peut-être encore Le Monde lui-même) et de puissances plus discrètes leur ont trouvé pire que des défauts...

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