samedi 17 octobre 2009

aveuglement ou mauvaise foi idéologique ? (suite)

En fin de compte, si l'on réfléchit plus à fond ou plus en deçà, les journalistes comme Maxime Amiot des Échos (échos de qui de quoi ?) se fichent et contrefichent de l'université, des universitaires, des réformes, contre-réformes, et à la limite, de l'état de la France à travers son université, de l'État tout court. Ce qu'ils n'admettent pas c'est « la fronde » : « La détérioration de l'image des facs, après les longs mois de blocage des campus lors de la fronde des étudiants et des enseignants-chercheurs ». Ce qu'ils ne supportent pas, c'est la démocratie. Ou bien doit-on dire que leur idée de la démocratie se réduit aux seules élections ? Cela rappelle Alain Peyrefitte qui, un soir d'élections législatives, répondait sur un plateau de télévision à un opposant politique : « La fête est finie, les lampions sont éteints ! » ( = « Vae victis ! Taisez-vous, vous n'avez plus rien à dire pendant 5 ans. Et “nous sommes là pour 100 ans” [cette dernière phrase étant de Peyrefitte aussi] »). C'est toujours comme cela que cela fonctionne encore aujourd'hui. Élections blanc-seing, élections saturnales pour les esclaves. Démocratie sans évaluation, sans contestation, sans participation. Et qui met les tracteurs dans les rues de nos villes. Le mot « fronde » est symptomatique renvoyant à l'aube de la constitution en France du pouvoir monarchique le plus autocratique qui ait existé, celui de Louis XIV-« l'État, c'est moi ». Encore Louis XIV avait-il une certaine conception de l'intelligence, des capacités, de la culture, de la liberté des arts et lettres qui auront beaucoup plus marqué notre pays que le présidentialisme actuel ne le fera sans doute.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire