jeudi 31 décembre 2009


新しい年を迎え、皆様に
 より良い素敵な1年でありますように!
Que cette année nouvelle dont nous célébrons la venue
Soit pour vous tous une année encore plus belle, plus merveilleuse !

mercredi 30 décembre 2009

La France est-elle une démocratie ? (28)


ATTENTION DANGER ! Si l'on suit les conclusions de l'analyse de Patrick Roger, du service « France » du Monde, article paru dans l'édition du 30.12.09, sous le titre « Les tâtonnements du "nouveau" Parlement » (Courriel : roger@lemonde.fr.)

« Le débat parlementaire n'a pas gagné en clarté du fait que ce n'est plus, désormais, le texte du gouvernement qui est examiné en séance mais celui amendé en commission. L'essentiel des discussions - notamment quand il y a désaccord entre le gouvernement et sa majorité - se passe désormais en amont, au stade du travail en commission et, dans la plupart des cas, avant l'adoption du texte du rapporteur. A l'abri des regards et, autant que possible, des oreilles indiscrètes. C'est donc un texte quasiment "ficelé" qui vient en discussion dans l'Hémicycle, rendant celle-ci sans enjeu ou presque, surtout quand le principal groupe y dispose de la majorité absolue, comme c'est le cas à l'Assemblée nationale. C'est un peu moins le cas au Sénat, puisque les équilibres y sont plus précaires, et les débats y regagnent de ce fait en intérêt.

Autant de leçons qui devront être tirées de cette phase de mise en oeuvre. "On tâtonne", s'excusent les responsables les plus lucides de la majorité. Attention à ne pas s'égarer. »

mardi 29 décembre 2009

Tu veux ? Tu payes !

Tu veux une université ? Tu payes (cf. message précédent !) ! Tu veux un tribunal, tu payes (cf. ci-dessous) ! Tu veux être en sécurité chez toi ? Tu payes ! Tu veux un hôpital ? Tu paieras ! Tu veux une poste ? Tu paieras ! Etc., etc. Mais alors, pourquoi payer des impôts nationaux ?
On pourrait bientôt imaginer de faire payer les élections ! Après tout, ça coûte cher à organiser, et il n'y a pas de raison que l'Etat s'en charge. La (fausse) démocratie a un prix. Tu veux voter ? Tu payes !
Il y a encore tant et tant de choses qu'on pourrait faire payer...


Marmande

Privée de Tribunal de Grande Instance, une collectivité décide de créer un tribunal arbitral

Agence France-Presse // 16/12/2009 à 12:16
La communauté de communes du Val-de-Garonne a voté mardi soir la création d'un tribunal arbitral, une juridiction privée, pour pallier la disparition du TGI de Marmande dont la fermeture est programmée en janvier 2011, a-t-on appris mercredi auprès de la collectivité.

“C'est la première fois qu'une collectivité locale se substitue à l'Etat dans un domaine régalien. C'est grave mais la nature à horreur du vide, c'est pourquoi on crée ce service public. Nous n'acceptons pas la disparition du tribunal de commerce et prochainement du TGI.”, a dit le président de la communauté de commune et maire de Marmande, Gérard Gouzes. Il précise que la nouvelle juridiction sera “opérationnelle au cours du premier trimestre 2010″.Le conseil communautaire de la communauté de communes du Val-de-Garonne (CCVG), collectivité territoriale de 31 communes et 50.000 habitants, a voté mardi soir le principe du tribunal arbitral à une large majorité (102 voix pour, 2 contre et 5 abstention).

“Le tribunal aura compétence dans les conflits commerciaux, contractuels et entre particuliers, si les deux parties sont d'accord. En revanche, les affaires pénales ou les divorces ne pourront pas être jugés par ce tribunal“, a ajouté Gérard Gouzes, également avocat au barreau de Marmande.

La gestion de la juridiction a été confiée au comité d'expansion de la communauté de communes, le Codeval, qui doit en désigner les neufs juges. Gérard Gouzes affirme que plusieurs auxiliaires de justice à la retraite -anciens avocats, huissiers ou notaires- seraient candidats.

Le tribunal arbitral sera installé au palais de justice, laissé vacant par le tribunal de grande instance, qui appartient à la commune de Marmande.

“Nous allons embaucher une greffière et acquérir un +Visio com+ qui permettra aux usagers du marmandais de s'adresser à distance aux magistrats du tribunal de commerce d'Agen“, a affirmé Gérard Gouzes.

La collectivité prévoit un financement de 30.000 euros pour la première année.
© 2009 AFP

Et si l'UNEF avait raison ?


Economie
Crainte de regroupement vers Montpellier et d'entrée de l'Entreprise sur le campus
Le syndicat UNEF dénonce une "euthanasie" de l'Université de Perpignan
Mardi 29.12.2009. 00:45h

Le rapprochement entre l'Université de Perpignan, le monde de l'entreprise, et les institutions territoriales, engagé le 23 septembre via une Fondation, irrite le syndicat UNEF du campus catalan. En vertu de la loi du 10 août 2007 relative aux Libertés universitaires, le club de partenaires de l'établissement, rejoint à ce jour par le Crédit Agricole Sud Méditerranée, le Conseil Général des Pyrénées-Orientales et les agglomérations Perpignan-Méditerranée et Grand Narbonne, préfigure l'autonomie budgétaire, dès 2013. Mais cette formule de financement public-privé, par laquelle "les collectivités s'engagent et acceptent le désengagement de l'Etat", selon Farid Mellal, président de l'UNEF Perpignan, constitue une menace, à laquelle s'ajouterait l'avènement de "pouvoirs économiques locaux" devenus "nouveaux recteurs de l’ombre d’universités sans ambition". S'exprimant ce lundi par communiqué, M. Fellal visait directement Nicolas Sarkozy, qui souhaitait, le 14 décembre "une dizaine de campus d'envergure internationale" en France. Cette logique de regroupements, qui entraînerait la fusion des Universités de la région Languedoc-Roussillon au seul bénéfice de Montpellier, "au plus tard au premier janvier 2012", d'après l'UNEF, "va conduire à une euthanasie des petites facs comme Perpignan".

lundi 28 décembre 2009

La France est-elle une démocratie ? (27)


NON ! Si l'on suit l'interview d'Emmanuel Todd publiée dans Le Monde du 27 décembre et intitulée « Ce que Sarkozy propose, c'est la haine de l'autre ».
Dans cette interview, Emmanuel Todd analyse, « sans dissimuler sa colère, l'évolution du débat sur l'identité nationale ». Ainsi, à la question de savoir quels seraient les points de comparaison entre la situation actuelle et celle que la France a connue pendant l'avant-guerre, il répond notamment :

« Il ne faut pas faire de confusion, mais on est quand même contraint de faire des comparaisons avec les extrêmes droites d'avant-guerre. Il y a toutes sortes de comportements qui sont nouveaux mais qui renvoient au passé. L'Etat se mettant à ce point au service du capital, c'est le fascisme. L'anti-intellectualisme, la haine du système d'enseignement, la chasse au nombre de profs, c'est aussi dans l'histoire du fascisme. De même que la capacité à dire tout et son contraire, cette caractéristique du sarkozysme. »

Et lorsque les journalistes, en l'occurrence Jean-Baptiste de Montvalon et Sylvia Zappi, font remarquer au démographe et historien, ingénieur de recherche à l'Institut national d'études démographiques (INED), que la comparaison avec le fascisme serait peut-être excessive, celui-ci enchaîne :

« Il ne s'agit pas du tout de dire que c'est la même chose. Il y a de grandes différences. Mais on est en train d'entrer dans un système social et politique nouveau, qui correspond à une dérive vers la droite du système, dont certains traits rappellent la montée au pouvoir de l'extrême droite en Europe. »

INQUIÉTANT !

La France est-elle une démocratie ? (26)


NON ! Si l'on considère que la démocratie, c'est le respect des minorités et la prise en compte de leurs critiques ou propositions dans l'élaboration de la loi.

Voyez par exemple, dans l'article du Monde du 24 décembre 2009 abusivement intitulé « Le Parlement apprend, tant bien que mal, à faire usage de ses nouveaux droits », dans la mesure où il prouve exactement le contraire :

« " Vous rendez le travail parlementaire caricatural ", s'est indigné le président du groupe socialiste, Jean-Marc Ayrault. M. Accoyer lui-même reconnaît qu'il y a un " problème ", qu'il faudrait " veiller à ce que, dans la forme, les droits de l'opposition soient mieux respectés, même si, en définitive, c'est la majorité qui fait la loi ". »

dimanche 27 décembre 2009

La France est-elle une démocratie ? (25)


NON ! Seulement une démocratie purement formelle et en grand danger, d'après Marylise Lebranchu, députée PS du Finistère, ancienne ministre de la justice, dans son article publié dans Le Monde du 26 décembre et intitulé « Plainte en diffamation ou intimidation ? On attend une réponse politique de M. Besson ». En voici des extraits significatifs :

« [...] A constater l'activisme juridique du président de la République, tant en termes de production législative que d'implication procédurière, on y découvre un rapport " décomplexé ", selon l'un de ses mots, c'est-à-dire instrumental. La loi comme la plainte ne semblent représenter, aux yeux de l'ancien ministre de l'intérieur, qu'un outil pour mener à bien son action, quelle qu'elle soit. L'Assemblée nationale et le Sénat sont progressivement tournés en simples chambres d'enregistrement pour les lois choisies et écrites par le gouvernement. Les propositions de loi socialistes ne sont même pas débattues. Et lorsqu'un parlementaire de droite se laisse convaincre et vote avec l'opposition, le gouvernement demande un nouveau vote !

Une telle représentation mécanique de notre démocratie garde l'apparence de l'équilibre des pouvoirs tout en le vidant de sa substance. Notre régime est en danger " dès lors que son concept est réduit à un mécanisme de représentation de la volonté du peuple, et découplé de toute exigence normative universelle ", écrit Jean-Claude Monod dans Penser l'ennemi, affronter l'exception (éd. La Découverte, 2007). L'histoire du XXe siècle nous a appris qu'une Constitution ne suffit pas à garantir la démocratie réelle. [...] »

samedi 26 décembre 2009

D'un autre côté, pour les futures grandes universités...

« Les personnels des 5 établissements fondateurs du PRES Université de Grenoble – Université Joseph Fourier, Université Pierre Mendès-France, Université Stendhal, Grenoble INP, Institut d'Etudes Politiques de Grenoble - demandent que soit mis en place immédiatement un réel processus dynamique, transparent et démocratique de construction d’une véritable Université de Grenoble, structure indispensable pour l’avenir de la recherche et de la formation du site grenoblois. »


Tout va très bien Madame la Marquise !
Ajoutons, pour faire bonne mesure, le communiqué de la FCPE :


Formation des enseignants : pas de trêve des confiseurs ! Communiqué de la FCPE, 24 décembre 2009


La FCPE constate avec colère de ce que la circulaire de cadrage des masters d’enseignement ait été publiée sans que la ministre de l’enseignement supérieur ait tenu aucun compte des remarques qui lui avaient été faites par l’ensemble de la communauté éducative et universitaires, ce qui avait conduit au rejet du texte par le CNESER réuni lundi 21 décembre.

La FCPE le répète : cette circulaire ne cadre en rien la formation des enseignants en ce qui concerne son aspect professionnel (pédagogie, psychologie de l’enfant et de l’adolescent, conduite de classe, connaissance du système éducatif). Aucun horaire, aucun contenu ne sont imposés aux universités.

La ministre de l’enseignement supérieur continue par ailleurs à faire l’impasse sur la question des bourses accordées aux étudiants pour supporter l’année supplémentaire d’études non rémunérée qui s’imposera désormais à ceux qui choisiront la carrière d’enseignant.

La FCPE dénonce une circulaire vide sur le fond et dont le seul objet est de supprimer 14 500 postes d’enseignants à la rentrée 2010.

La FCPE s’adressera au ministre de l’Education nationale pour obtenir des garanties sur la qualité de la formation des enseignants.

Enseigner est un métier qui s’apprend ! La FCPE ne se satisfera pas d’enseignants qui n’ont qu’une vague idée de ce qu’est un élève.


La mort programmée des petites universités au nom du « réalisme économique européen »


Actualité
ECONOMIE
L’Université de Perpignan restera marginale en 2009
Jeudi 24.12.2009. 05:00h

L’Université de Perpignan recevra en 2009 le strict minimum de l’Etat, selon le texte remis lundi à Paris par Valérie Pécresse, Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Alors que le dispositif prévoit « une augmentation au moins égale à 10 % pour chaque université » française au titre du budget 2009, le campus catalan recevra une dotation plancher, d’exactement 10,5 millions, en dépit d’efforts de rapprochement avec les milieux économiques appréciés par le ministère. Perpignan dispose en effet de masters « Banque et assurance » ou encore « Génie des systèmes industriels - spécialité énergies solaires » auxquels sont associées plusieurs entreprises, dont la contribution s’avère forte. Mais globalement, l’Université de Perpignan se situe loin de la tendance européenne du réalisme économique, et pourrait ainsi payer, par cette piètre dotation, un manque de performances. En comparaison, ses quatre voisines du Languedoc raflent la mise en attirant en tout 70 millions, soit une augmentation de 16,4% par rapport à 2008, Perpignan ne progressant que de 10,3%. Dans le cadre de la loi sur les libertés et responsabilités des universités de 2007, seulement 20 universités françaises accèderont à l’autonomie en 2009, parmi lesquelles figurent Toulouse 1 et Montpellier 1.


CQFD !

Redorer le blason de l'enseignement supérieur !

Enfin, Valérie Pécresse semble, en cette veille de l'année nouvelle, honorer les mérites des enseignants du supérieur, au lieu de les stigmatiser comme fainéants inutiles à la société, voire nuisibles au budget de l'Etat, et, en tout cas, conservateurs indécrottables de leurs privilèges. Voyez l'article et la déclaration ci-dessous :

« Redorer le blason de l’enseignement supérieur tel est l’engagement du gouvernement pour répondre non seulement à l’aspiration des enseignants et les étudiants mais aussi de faire notre système d’enseignement supérieur et de recherche une réelle force de changement.

“Je voudrais saluer les efforts déployés par nos enseignants qui sont, est-il besoin de le rappeler, des piliers du processus de développement économique et social de notre pays. Je voudrais ici leur donner l’assurance que les recommandations issues du Forum National de l’Education relatives à l’amélioration de leurs conditions de vie, aux heures supplémentaires, à l’autonomie des grandes écoles, pour ne citer que celles-ci, sont des chantiers ouverts par le Gouvernement” »

Mais s'agit-il bien de Valérie Pécresse et du gouvernement auquel elle appartient ?

Voyez plutôt l'article en entier :

Mon Dieu, mon Dieu ! Serait-ce — hasard ou nécessité — que, tandis que certains qui n'y étaient pas encore entrés montent enfin sur la scène de l'Histoire, d'autres commencent à en sortir lamentablement en reniant ce qui fut au cœur de l'émergence et du déploiement de leur propre civilisation : l'autonomie et l'idéalisation du savoir ?

vendredi 25 décembre 2009

Faut-il imiter l'Italie (suite) ?


Dans l'article du Monde cité dans le message posté précédemment, une comparaison était opéré entre l'Italie et d'autres pays européens, dont la France :

« Pour Marc Lazar, professeur à Sciences Po Paris et spécialiste de l'Italie, "le pays est au bord d'un clash de générations". "La frustration de la jeunesse est immense, explique-t-il, et ne trouve aucun débouché. L'Italie a manqué son rendez-vous avec la société de la connaissance alors que la France, l'Allemagne ou l'Angleterre en ont fait une question centrale. Toutefois, des îlots d'excellence demeurent et malgré ces défauts ce système archaïque produit des talents extraordinaires qui, malheureusement, vont s'exprimer ailleurs." Exemple de ce paradoxe : en 2007, le concours des jeunes chercheurs du CNRS a permis le recrutement de 30 % de candidats italiens. »

Cette comparaison, où la France de façon inattendue tient le beau rôle, n'a pas manqué de soulever quelques doutes ou quesions de la part de lecteurs du Monde réagissant à l'article, dont notre complice Yves Madiran :

R
25.12.09 | 13h14

En France, c'est à peine mieux. Les grandes entreprises offrent des carrières basées sur le diplôme, l'âge, le réseau, ou les liens familiaux/amicaux. Le mérite n'est jamais mis en avant.

Le cas francais
25.12.09 | 07h08

Dommage pour Marc Lazar, mais cette analyse pourrait s'appliquer a la France: passe-droit, piston, cooptation, affiliations, diplome de certaines grandes ecoles, origine sociale ou ethnique, etc.). L'an passe, Newsweek ecrivait le meme article sur la France et se demandait pourquoi tant de jeunes diplomes de l'hexagone etaient partis de notre pseudo-paradis en direction de Londres, NY, l'Allemagne, Schangai, voire Barcelone... !

Joël Q.
24.12.09 | 18h49

Les insuffisances du système italien sont bien décrites. Mais il en manque une, que commence à partager la France: la crise fondamentale des valeurs. Fric, pouvoir, domination et à défaut paraître! Il est loin le temps où la connaissance était une valeur sûre et respectée. La connaissance procède de la culture, pas des égouts de la télé, procède aussi de la recherche, pas du seul dieu fric. Il reste à espérer que Berlusconi and Co n'auront pas suffisamment abrutis les italiens. Vite, un sursaut

yves madiran
24.12.09 | 18h21

«L'Italie a manqué son rendez-vous avec la société de la connaissance alors que la France, l'Allemagne ou l'Angleterre en ont fait une question centrale.» Ça, franchement, et notamment pour la France, il faudrait pouvoir nous le prouver ! De l'intérieur du système, on a plutôt l'impression d'une italianisation, si l'on ose dire. De toute façon cette importance accordée à la « société de la connaissance » (à l'université ?) est trop récente, trop tardive pour qu'on en mesure vraiment les effets !



jeudi 24 décembre 2009

faut-il imiter l'Italie ?


LE MONDE | 24.12.09 | 15h06 • Mis à jour le 24.12.09 | 16h59
Rome, correspondant Philippe Ridet

« Pierluigi Celli, le directeur de l'université de la Luiss (Libre Université internationale des études sociales), à Rome, en convient lui-même. Sa lettre ouverte à son fils, publiée par le quotidien La Repubblica le 31 novembre, est une "provocation". Elle a d'ailleurs fait du bruit. "Mon cher fils, commençait-il, tu es sur le point de terminer l'université. (...) C'est pour cela que je te parle avec amertume, pensant à l'avenir qui t'attend. Ce pays, ton pays, n'est plus un endroit où il est possible de rester avec fierté (...). Dans ce pays, si tout va bien, tu commenceras par gagner un dixième du salaire de n'importe quel porte-serviettes, le centième de ce que gagne une starlette de la télévision. Pars. Prends le chemin de l'étranger, choisis d'aller là où la loyauté, le respect et la reconnaissance du mérite sont encore des valeurs."
Au téléphone, M. Celli explique : "Aujourd'hui, en Italie, en raison de la crise, une génération entière de jeunes diplômés va être sacrifiée. Un pays qui ne s'occupe pas de ses jeunes est un pays en déclin. Les recommandations, les combines, les pistons sont un folklore dont nous devons nous débarrasser." Ancien dirigeant de grandes entreprises, il reconnaît lui-même sa part de responsabilité en tant que directeur d'une université grandie sous l'aile de la Confindustria, le Medef italien : "Une personne seule ne peut pas tout changer." »

Lire la suite dans Le Monde ou lemonde.fr

Faut-il imiter les Etats-Unis ? (Suite - n° 7)



BIENTÔT LA MÊME CHOSE EN FRANCE ???

Le voile islamique... en Iran !


Modeste contribution d'Étourneau à la recherche nationale sur l'identité nationale (24)

Identité nationale : la presse mondiale raille "la mauvaise idée de Sarkozy"

LEMONDE.FR | 23.12.09 | 08h55 • Mis à jour le 23.12.09 | 09h07
Des "charges xénophobes" et une "cacophonie d'accusations énervées". Comme de nombreux titres de la presse internationale, le Los Angeles Times est allé assister à un débat sur l'identité nationale dans une préfecture. Et la correspondante du journal en est ressortie perplexe : "Pour être Français, il faut avoir du sang français", clame ainsi un des participants dans une ambiance de tension, raconte-t-elle.

Une situation qui n'a pas échappé au Washington Post qui titre : "la tension grandit autour des musulmans de France alors que le pays débat sur son identité nationale". Le quotidien américain, qui rebaptise par mégarde l'UMP en Union pour un mouvement patriotique, est allé à Castres rencontrer des musulmans de France au lendemain de la profanation de leur mosquée. Et le journal s'inquiète de "signaux" montrant une France de plus en plus "mal à l'aise avec ses 5 millions de musulmans".
Charles Bremner, éditorialiste au Times de Londres, reprend à son compte le titre sans équivoque de Marianne sur Eric Besson : "L'homme le plus haï de France". Et de recenser la liste des petits noms dont le ministre s'est vu affublé, de Judas à Pierre Laval. "Pour les médias et les intellectuels de gauche, Besson est la parfaite figure de l'idiot flagorneur d'une comédie de Molière." Un rôle qu'il peut continuer à endosser, estime le magazine Time, puisqu'il a toujours le soutien de Nicolas Sarkozy.

UN RISQUE POUR LA DROITE

"Alors que ce débat apparaît douloureux pour la France, il ressemble bien à de l'autoflagellation", avance le NRC Handelsblad. Le journal néerlandais fait remonter les origines de ce débat à la présidentielle de 2002 et rappelle qu'à l'élection suivante, le candidat Nicolas Sarkozy avait promis de s'attaquer à la question pour ne pas la laisser au seul Front national.

Mais ce débat pourrait bien nuire à la droite plus qu'elle ne lui profite, font remarquer certains observateurs internationaux. L'argentin Pagina 12 titre sur "la mauvaise idée de Sarkozy" et présente le chef de l'Etat français comme un chef d'orchestre ayant bien du mal à jouer autre chose que la cacophonie. Pour El País, le débat "court le risque de s'envenimer un peu plus chaque jour et de se transformer en boomerang contre celui qui l'a lancé".

DES PARTENAIRES EXCÉDÉS

Souvent, les réactions de la presse internationale relèvent de la déception à l'égard de la France. Ainsi le Malaysian Insider, qui établit un lien direct entre le débat sur l'identité nationale et le débat sur la burqa, joue la pédagogie avec ses lecteurs, en majorité musulmans. Il explique que l'Europe connaît depuis longtemps des lois régissant les religions, "mais jusqu'ici ces mesures s'attaquaient à des points bien précis et à des problèmes existants, alors que la nouvelle fournée de mesures européennes est basée sur des mythes". L'écrivain Iman Kurdi dans le journal émirati Khaleej Times estime que l'identité nationale française est peut-être mise en péril, mais plus "par les Starbucks et McDonald's" qui fleurissent à Paris, que par les jeunes musulmans.

Même dépit du côté des journaux africains francophones. "Le racisme s'invite dans le débat officiel", avance le portail panafricain Afrik.com. Et de citer un florilège de contributions au site officiel du grand débat. Barka Ba, le rédacteur en chef du quotidien sénégalais Kotch s'est emporté après les propos de Nadine Morano sur les "jeunes musulmans". "Il y a quelques années, l'auteur de tels propos aurait immédiatement été obligé de rendre son tablier", écrit-il dans un édito repris par le journaliste Pierre Cherruau sur son blog.

Enfin, Modou Mamoune Faye feind [sic] de s'étonner dans le journal sénégalais Le Soleil : "En France où il existe un ministère de l'immigration, de l'intégration et de l'identité nationale, certains politiques ne semblent pas avoir pris conscience de la marche irréversible de l'humanité vers un monde où les cultures, les peuples et les nations vont de plus en plus s'imbriquer, se mélanger et se métisser."

Antonin Sabot

mardi 22 décembre 2009

La France est-elle une démocratie ? (24)

NON ! Si l’on en croit le texte de la motion votée au CNESER (Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche) le 21 décembre. Notons particulièrement la phrase : « En rendant leurs derniers arbitrages contre l’avis de tous les acteurs concernés (enseignants-chercheurs, enseignants, étudiants, lycéens, parents, …) et en présentant aujourd’hui en CNESER une circulaire dite de cadrage des masters, le gouvernement persévère dans sa stratégie du passage en force. »

Réformer contre l’avis de tous les acteurs concernés, sauf celui des représentants du Medef (grand expert en matière de formation et d’éducation) et du syndicat étudiant de droite Uni (alliés pour donner 3 voix au gouvernement), peut-on appeler cela un fonctionnement démocratique ? C’est comme si on élisait des chefs de quartier qui auraient, dès lors qu’élus, tout pouvoir pour vous faire changer la disposition interne de vos maisons, jardins, appartements, vous faire changer de métier, d’emploi du temps, etc., etc. Ou bien encore, c’est comme si le centralisme démocratique lénino-staliniste avait enfin totalement triomphé en France en se masquant sous d’autres oripeaux...

Texte du CNESER (Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche), organisme lui aussi légitimé par l’élection démocratique :

« Depuis maintenant plus de 18 mois, la réforme de la formation et du recrutement des enseignants qui aurait dû conduire à une élévation du niveau de qualification des enseignants à celui du diplôme de master est menée au pas de charge sans aucune concertation sérieuse. Le report d’un an d’une application complète de la réforme, résultat de la mobilisation de l’an dernier, qui aurait pu permettre de mettre en place une réelle concertation destinée à l’élaboration d’une réforme partagée, a été dévoyé par Luc Châtel et Valérie Pécresse. En rendant leurs derniers arbitrages contre l’avis de tous les acteurs concernés (enseignants-chercheurs, enseignants, étudiants, lycéens, parents, …) et en présentant aujourd’hui en CNESER une circulaire dite de cadrage des masters, le gouvernement persévère dans sa stratégie du passage en force. C’est inacceptable au regard des enjeux liés à la formation et au recrutement des enseignants, et plus largement au devenir des jeunes et de la société. Tout changement dans le dispositif de formation des enseignants doit être porteur de progrès et non de régressions.

Le CNESER dénonce l’entêtement gouvernemental consistant à entraver les capacités de l’université à développer des formations de haut niveau intégrant disciplines universitaires et savoirs professionnels en lien avec la recherche, alliant les potentiels avérés des UFR et des IUFM -dont le maillage territorial est un atout-, et s’appuyant sur des concours nationaux. Il est inacceptable de réduire la formation professionnelle à quelques modules complémentaires ou à de très courts stages et de bouleverser l’ensemble de l’offre de master existante au détriment de la recherche. Par ailleurs, l'absence d'aides financières conséquentes pour les étudiants dont la durée d'études s'allongera, risque de faire régresser un peu plus la diversité sociale et décourager les jeunes issus des milieux populaires de choisir le métier d’enseignement. De nombreuses voix institutionnelles se sont élevées contre le projet gouvernemental : Conférence des Présidents d’Université, conférences de directeurs d’UFR ou d’IUFM. Le comité de suivi Master, émanation du CNESER, a rendu le 16 décembre un avis critique sur le projet gouvernemental.

Le CNESER exige la remise à plat de la réforme impliquant le retrait des décrets concernant la formation des enseignants et des textes d'application déjà publiés permettant de revenir impérativement sur la place des épreuves d'admissibilité au cours du cursus afin de garantir une place des futurs concours compatibles avec une formation en master de qualité et permettant de réelles réorientations pour les étudiants en échec aux concours. Ce n’est qu’après cette étape que le cadrage national des masters dits « intégrés » par le biais d’un texte réglementaire prendra sens. Il devra garantir l'articulation entre une véritable professionnalisation progressive et une formation disciplinaire, et être assorti d'une carte nationale des formations. Il devra garantir l'égal accès de tous sur le territoire à la préparation des concours. Le CNESER refuse de voir régler une question d’une telle ampleur par une simple circulaire ne permettant pas de répondre pas aux attentes de la société. L’attitude, dont fait preuve le gouvernement sur ce sujet est lourde de conséquences.

En particulier, le CNESER déplore le processus de décision qui a conduit le gouvernement à faire les annonces de novembre, sans consulter ni CNESER, ni les autres parties prenantes et à ne pas entendre la réprobation de la communauté universitaire quasi unanime. Le CNESER exprime son total désaccord d’une part de voir le débat budgétaire réduit à une simple présentation du budget voté par le Parlement et, d’autre part, de dissocier et de reporter en janvier le vote de la répartition des dotations aux établissements nécessaire aux votes de leurs budgets. »

snesup-Fsu Fsu Cgt Unsa cfdt sgen-cfdt autonomes sup confédération étudiante UNEF
Pour 27 Contre 5 Abst 10

Voir aussi :

lundi 21 décembre 2009

La France est-elle une démocratie ? (23)

NON, d'après Arnaud Montebourg, au détour d'une discussion avec Zemmour. Ce dernier maintient un point de vue purement formel et représentatif de la démocratie (06'16) pour attaquer le PS en traitant ce parti d'« astre mort » (09'35). Zemmour critique ensuite les comportements « incompréhensibles » et suicidaires des socialistes, symptomatiques, selon lui, des « espèces en voie de disparition ». Cependant, on est en droit de se demander si ce n'est pas plutôt sa conception de la démocratie, purement formelle et représentative, qui est en voie de disparition à l'heure de la démocratie numérique. Zemmour concède aux élus locaux du PS de constituer « les meilleures infirmières de la mondialisation ». Mais se rend-il compte que le médicament puissant pour remédier, notamment, aux maux engendrés par cette mondialisation, loin d'être le renforcement du pouvoir personnel de l'exécutif, se trouve sans doute dans la puissance renouvelée, éduquée, multipliée des citoyens grâce aux nouveaux moyens de communications ? N'est-ce pas la raison pour laquelle l'UMP se méfie du net et veut le contrôler, et s'entend si bien avec le PC chinois ? Les partis autoritaires reposant sur une démocratie de façade se comprennent très bien entre eux...


samedi 19 décembre 2009

Dégraisser le mamouth : le but ultime de tous nos gouvernants (de droite comme de gauche ?) !


Sur le site interne de la SLU :

Le Cercle des Economistes l'avait déjà souligné : la soi-disant "excellence" n'a rien à voir avec la taille :


"Reconnaître qu’une université de plein exercice doit posséder
une taille critique ne saurait justifier la course au gigantisme"

Cela dit, le modèle qui semble avoir aujourd’hui la préférence des décideurs est tout aussi discutable. Car voici qu’après avoir favorisé l’émiettement universitaire, au nom de l’aménagement du territoire, on entend désormais privilégier l’émergence d’une quinzaine de pôles ou de grands établissements, au nom de l’excellence. Leur constitution est considérée comme nécessaire à la reconnaissance scientifique et à la visibilité internationale de l’université française. Et l’on présente ce modèle comme le seul qui vaille et qui ait fait ses preuves dans les autres pays. Cela se ferait en organisant des rapprochements entre universités au sein de Pôles de Recherche et d’Enseignement Supérieur (des PRES) et en distinguant certains d’entre eux qui se trouveraient mieux dotés.
Or cette proposition est pour le moins suspecte. Car si la taille se mesure au nombre d’étudiants, l’argument invoqué est en totale contradiction avec les faits : les cinq premières universités de la liste de Shanghaï comptent toutes moins de 20 000 étudiants (à l’exception de Berkeley) et l’une des plus prestigieuses, Cal’Tech, n’en compte que 2000.
Reconnaître qu’une université de plein exercice doit posséder une taille critique ne saurait justifier la course au gigantisme et en l’occurrence, la maximisation du nombre d’étudiants.
Il en est de même pour ce qui est de la recherche : rien ne démontre que la taille d’une équipe est un facteur de productivité. Nous avons même de bonnes raisons de penser qu’il est contre-productif de vouloir rassembler dans une même structure des chercheurs qui ne partagent pas les mêmes centres d‘intérêt et/ou les mêmes démarches, comme on est en train de le faire dans certains secteurs disciplinaires. Au demeurant, les nouveaux instruments de communication réduisent l’avantage que confèrent les effets d’agglomération, en favorisant le fonctionnement en réseau et le travail à distance.

Voir :

C'est donc probablement l'étape suivante : d'abord on construit des "gros" machins et ensuite on les dégraisse, on en fait disparaître, pour en arriver, probablement, à une dizaine d'universités dans le pays.
Des centaines de milliers de jeunes resteront sur le carreau ? Et après ?
Des milliers de jeune majeurs sont déjà en déshérence parce qu'ils n'ont pas trouvé de place dans les lycées professionnels. Qui s'en soucie ?

M. Savaric

Les comptes fantastiques de Madame Pécresse/Haussmann


Sur le site interne de la SLU :

Ci-dessous ce texte de François Jouve (Jussieu), assez instructif...

Je vais rajouter mon grain de sel de matheux qui ne comprend ni les physiciens ni les chimistes.
Donc le "grand" emprunt va grosso modo jouer à la roue de la fortune, en empruntant sur les marchés de l'argent à un taux faible (on espère) et en le redistribuant aux universités en charge de le faire fructifier pour en tirer un profit qu'on espère supérieur (donc a priori en prenant plus de risques). Le montage est déjà bizarre en soi. Mais tout ceci devient complètement schizophrène de la part de l'Etat si l'on pense à ce qu'il est en train de faire avec ses fameux PPP (partenariat public privé) lancés à grands renforts de trompettes médiatiques. Mon université (Paris 7) va avoir de nouveaux locaux en 2012 pour les département GHSS, math et informatique. Ces bâtiments seront construits en utilisant le montage financier du ppp. C'est très simple : un consortium privé se charge de tout (construction, maintenance) pendant 27 ans. L'Etat paye une sorte de loyer pendant tout ce temps et devient propriétaire à l'issu des 27 ans. Bien sûr, pour que ce soit attractif pour le privé, les conditions sont très intéressantes. Dans notre cas ça devait être très attractif puisque 11 projets avaient été déposés. Le vainqueur compte notamment dans ses rangs les groupes Vinci et GdF-Suez. Le coût de la construction est de 108 M€. Le loyer sera de 10 M€/an dans lequel on compte 15% de maintenance. Soit donc un coût réel de 8.5 M€/an, donc un coût global d'environ 230 M€ sur 27 ans. Cela revient à payer plus de 2 fois le prix et représente un coût de crédit annuel de 6.5%, largement au dessus des taux à long terme observés ces 10 dernières années qui n'ont jamais dépassé 4.3%.
Résumons donc : d'un côté on emprunte de l'argent pour en faire du capital pour le supérieur, et de l'autre on prétexte que l'on n'a pas assez de cash pour construire des locaux et qu'il faut faire appel au privé qui en a beaucoup pour lui emprunter à des taux particulièrement avantageux pour lui. Ajoutons une dernière escroquerie qui est habituelle de la part de ce gouvernement : les sommes des différents ppp (440 millions au total), sont imputées cette année au budget de la Recherche, permettant à la ministre d'afficher un budget en hausse (avec l'aide du CIR également).

François Jouve (Math. Jussieu)

vendredi 18 décembre 2009

« dire la vérité au pouvoir », une des fonctions de l'université !


Une table ronde sur l’enseignement supérieur et la responsabilité sociale, organisée par l'UNESCO dans le cadre de la Conférence mondiale sur l’enseignement supérieur, a examiné les moyens pour l’enseignement supérieur de tirer profit de sa fonction sociale pour promouvoir la paix, la liberté d’expression et le développement durable.
Lors de son discours d’ouverture, Pierre Sané, Sous-Directeur général pour les sciences sociales et humaines de l’UNESCO, a affirmé qu’il était essentiel de placer l’enseignement supérieur dans le contexte de la double crise du XXIe siècle : l’extrême pauvreté et la répression politique qui touchent des millions de personnes d’une part, et des catastrophes environnementales de dimension historique de l’autre.
« C’est à l’université qu’il revient de doter la société en capital humain et de protéger la liberté de pensée, d’opinion et d’expression », a-t-il ajouté.

Selon lui, l’autre fonction de l’université est de « dire la vérité au pouvoir ». Les universitaires ont souvent été absents des débats publics alors même que ceux-ci étaient de la plus haute importance pour les transformations sociales.


Source :

http://www.unesco.org/fr/education/dynamic-content-single-view/news/academia_must_consolidate_its_social_responsibility_role-1/browse/4/back/9195/cHash/2b4c913fee/



Commentaire d'Étourneau : le moins qu'on puisse dire, c'est que le gouvernement français n'a cure de ce que peut dire l'UNESCO. Mais on s'en serait douté...


Modeste contribution d'Étourneau à la recherche nationale sur l'identité nationale (23)

Source : newsletter@listes.telerama.fr

jeudi 10 décembre 2009

La France est-elle une démocratie ? (22)

Difficile de répondre en regardant cette vidéo ! Si tant est que le ridicule ne tuât point, il se pourrait que restât un peu de démocratie...