mardi 13 octobre 2009

Faut-il imiter la Chine ?


Au moment où l'on fait grand cas du classement de Shangai et de l'université chinoise, au moment où le pouvoir et les primes des présidents d'université s'accroissent considérablement, au moment où les puissances économiques locales et nationales entrent dans les conseils d'administration ou président aux nouvelles « fondations universitaires » françaises, et au moment où, enfin, se bâtissent des plans grandioses pour l'immobilier universitaire, ne doit-on pas craindre, à plus ou moins long terme, les mêmes causes produisant les mêmes effets, et la nature humaine étant partout la même, des dérives à la chinoise pour notre nouvelle université réformée ?
C'est notre bon Figaro qui nous alerte, un journal qui, comme chacun sait, n'est pas parmi les derniers à cracher le venin de sa haine sur les universitaires, surtout les universitaires en sciences humaines et sociales, et vanter les effets bénéfiques des réformes en cours !
Voyons cependant ce qu'il nous apprend de la Chine :
Retenons quelques phrases symptomatiques :
« Nombre de professeurs et d'étudiants blâment l'amplification dramatique de la corruption dans le milieu universitaire, phénomène qui s'est aggravé ces dix dernières années depuis que le Ministère de l'Education a fait de l'enseignement un système capitaliste. »
« Liu Jianfu, un professeur de l'Université des Etudes étrangères de Canton [...] préconise un nouveau système pour contrôler et équilibrer le pouvoir des directeurs d'université afin de lutter contre la corruption sur les campus universitaires. »
Bien entendu, ce n'est pas pour autant qu'il faut rêver à une université entièrement étatisée et sous la domination d'un ou de plusieurs partis politiques !

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