vendredi 31 juillet 2009

funtwo (canon played) - vivaldi - the four season 'summer'

Dura lex, sed lex ! (Suite)

    Dans un précédent message, nous commentions l'interview que Madame la présidente de l'université de Caen a donnée à Ouest-France le mercredi 29 juillet 2009. La réponse apportée à la dernière question de la journaliste : « Les étudiants se sont opposés à la loi LRU. Craignez-vous un nouveau mouvement ? » pouvait paraître particulièrement tranchante et autoritaire : « L'année dernière, les étudiants se sont présentés aux élections dans le cadre de la loi LRU. Ils participent aux instances élues qui fonctionnent selon la loi. On y est déjà ! Quand une loi est votée, elle s'applique. Les étudiants le savent. C'est incontournable. »
     Or, dans une excellente enquête sur l'état d'esprit des étudiants en « sciences sociales » dont le compte rendu nous a été parfaitement bien synthétisé le 13 juin dernier par Marie-Emmanuelle Amara dans un article titré « les étudiants en sciences sociales en mal d'université » et paru dans Le Mensuel de l'Université, on trouve clairement exprimé le désir des étudiants de participer activement aux transformations et au devenir de leur université, et cela sans doute bien au-delà d'un simple démocratie représentative qui, faute d'un pourcentage significatif de votants, et faute d'un réel pouvoir dans les diverses instances universitaires, ne représente finalement plus grand-chose...
     La partie suivante du résumé de l'enquête est particulièrement riche et symptomatique :

« Déstabilisés par les réformes… mais pas résignés!

“J’ai l’impression d’aller dans le noir.”

Ces étudiants sont les premiers à expérimenter les nouveaux cursus, ils ont le sentiment d’être dans une phase de transition, de faire les frais d’une expérimentation. Ils voudraient plus d’informations sur les réformes de l’enseignement supérieur, leurs implications sur la poursuite de leurs études et leurs répercussions en matière d’emploi.

L’ouverture sur l’Europe les séduit, mais ils ont des craintes concernant des périodes de mobilité auxquelles ils ne sont pas préparés.

“On est prisonniers du système!”

Si l’engagement politique ou syndical les intéresse peu, les étudiants ne sont pas pour autant résignés à rester passifs face aux changements qui leurs sont imposés.

Ils expriment vivement leur mécontentement de ne pas avoir été consultés ni suffisamment informés sur les modifications des cursus et nouvelles orientations universitaires. Ils veulent désormais être acteurs et prendre part aux décisions qui les concernent.

“Aujourd’hui, ici, on nous a entendu”

Ainsi, malgré l’angoisse que suscite un futur professionnel que chômage et concurrence internationale rendent incertain, les étudiants ne se montrent pas fatalistes et estiment qu’ils ont un rôle à jouer dans la construction de cette université nouvelle.

Ils ont montré une grande envie d’exprimer leur point de vue et ont apprécié de trouver grâce aux focus groups un espace de parole. »


     Nous serions curieux de savoir ce que Madame la présidente de l'université de Caen (entre autres) aurait à répondre, en tant qu'enseignante, formatrice, éducatrice, responsable enfin, et engagée dans ou par les réformes gouvernementales, sur les véritables questions soulevées ici par les étudiants : « Ils expriment vivement leur mécontentement de ne pas avoir été consultés ni suffisamment informés », « Ils veulent désormais être acteurs et prendre part aux décisions qui les concernent... estiment qu’ils ont un rôle à jouer dans la construction de cette université nouvelle. Ils ont montré une grande envie d’exprimer leur point de vue. » Est-ce que réellement les dispositifs prévus par la loi LRU et les décrets qui sont censés la mettre en œuvre répondent à une telle attente des étudiants ? Le peu d'empressement dont la fameuse « majorité silencieuse » a fait preuve, lorsqu'il s'est agi d'aller à la rescousse des présidents d'université pour faire rouvrir les campus en juin dernier, ne montre-t-elle pas suffisamment combien, en effet, les étudiants sont mécontents du déficit démocratique des gouvernances universitaires ? Saura-t-on répondre à ce désir qui s'exprime nettement ici chez les étudiants de devenir réellement acteurs des réformes engagées et qui les concernent au premier chef ? À ce désir d'avenir, en somme !


* Voir l'article complet : http://www.lemensuel.net/2009/06/13/les-etudiants-en-sciences-sociales-en-mal-duniversite/

** Le glissement, dans les média, de l'appellation traditionnelle de « faculté, université des lettres » ou « université des lettres et sciences humaines » en « université des sciences sociales » semble révélateur de ce qui est en train de se passer et mériterait à lui seul d'être étudié. La plupart des journalistes ne gardent sans doute même plus le souvenir de ce qu'auront pu signifier les « lettres »...





jeudi 30 juillet 2009

In One Day 4th movement and finally.

Notre futur néo-libéral ?

Quelques nouvelles du jour, oui ! le MÊME jour ! Big-Brother ou « Bienvenue à Gattaca » !

A. Des nouvelles du classement de Shangaï, l'argument massif pour révolutionner notre enseignement supérieur 
Vague de suicide chez les jeunes diplômés en Chine le 30/7/2009 à 11h51  par Ariane d'Auble (Aujourd'hui la Chine). Ces derniers mois, les universités chinoises recensent un nombre de suicides de plus en plus élevé chez ses jeunes diplômés dont certains choisissent une issue funeste face à une recherche d’emploi infructueuse. Liu Wei et Jia Hao jeunes diplômés chinois, ont fait des études d'informatique et de journalisme à Shijiazhuang et à Pékin. A première vue, rien ne les rassemble si ce n'est qu'ils se sont donnés la mort au moment où ils auraient dû entrer dans la vie active. Selon le site web du Telegraph, la Chine est en proie à une vague de suicides chez les étudiants. Leur désespoir de trouver un emploi correct et la remise en question qui va de pair seraient les raisons principales de leur passage à l'acte. Selon le site web du Shanghaiist, les suicides sont devenus la première cause de mortalité chez les étudiants. Pour la seule ville de Shanghai, sur vingt-trois étudiant qui ont commis une tentative de suicide, dix-neuf ont trouvé la mort. Un chiffre qui risquent encore de grossir dans les prochains mois en raison des contrecoups subis par la Chine dans un contexte de crise financière mondiale. Chaque année, plus de six millions de personnes sortent diplômées des universités chinoises qui comptent pas loin de 24 millions d'étudiants (25% de plus qu'il y a dix ans) au total. Selon de récentes études, un diplômé sur trois ne trouvera pas d'emploi pendant l'année qui suivra son départ de l'université. Le gouvernement a néanmoins pris quelques mesures pour combattre le chômage des jeunes. Toutefois, celle consistant à offrir des postes de professeurs ou de cadres du parti dans des zones rurales ne satisfait pas bon nombre d'étudiants qui ont justement quitté les campagnes pour faire des études en ville, sans compter retourner dans leur province d'origine.
Des recherches d'emploi infructueuses et décourageantes
Liu Wei, étudiante en informatique, originaire d'un village de la province du Hebei, s'est donnée la mort récemment. Selon les propos du Telegraph, le frère de la jeune fille avait quitté l'école, son père la ferme familiale, pour pouvoir travailler sur un chantier de construction. Liu Wei confiait dans son journal intime qu'elle était consciente du sacrifice de sa famille et qu'elle se sentirait heureuse quand elle arriverait enfin à rembourser ses parents. Les seuls frais de l'université de Shijiazhuang s'élevant à 36 000 yuans pour quatre ans (3690 euros). Suite à cette vague de suicides chez les jeunes, les forums sur Internet se sont transformés en lieux d'inquisition. D'un côté, les professeurs des universités sont pointés du doigt. Jugés trop sévères avec les étudiants, ils seraient tenus pour responsables de l'image négative que les étudiants ont d'eux-mêmes. D'un autre côté, certains commentateurs se risquent à pointer du doigt le gouvernement chinois. Celui-ci n'accorderait pas suffisamment de bourses aux familles défavorisées alors que de plus en plus de jeunes s'inscrivent à l'université. « Si elle était née dans une famille de classe moyenne Liu Wei n'aurait pas eu à porter le fardeau du sacrifice de sa famille » déclare un internaute sur un forum.
Une écoute des personnes suicidaires qui se met en place progressivement
Au prochain semestre, des universités de Shanghai vont mettre en place des classes de soutien psychologique. Les étudiants désignés seront obligés d'y assister ou fortement conseillés de le faire. Les soixante-cinq universités et écoles de Shanghai, dans les trois années qui vont suivre, devront embaucher au moins un psychologue pour 3000 étudiants, soit un total de 200 psychologues, contre les 80 actuels.

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B. Surveillance généralisée des employés : à quand pour l'université ?

Localisation GPS dans le camion, authentification biométrique au bureau, historique des repas à la cantine... Au Japon, les employeurs scrutent les moindres faits et gestes de leurs salariés. Un moyen accepté des deux côtés pour optimiser la productivité de l'entreprise. "Salarié Yamada, comme l'indique ce rapport, vous conduisez trop brutalement, vous passez trop vite devant les écoles, nous allons vous faire suivre un nouveau stage". Au Japon, qu'un entrepreneur s'adresse ainsi à un de ses livreurs en se fondant sur les relevés du GPS et de capteurs installés dans un camion n'est pas considéré comme révoltant. Il s'agit d'optimiser la production, le service, la qualité, la sécurité et l'efficacité. Mais ce suivi des personnes, n'est-ce pas une atteinte à la liberté? Comme la plupart des Japonais, un ingénieur de Hitachi, Hiroyuki Nakagawa, qui développe ce genre de dispositif pour les flottes de véhicules, est surpris par une telle question: "Elever les performances d'une entreprise fait partie des obligations de chaque salarié, et durant ses heures de service il est normal que la façon dont il oeuvre soit contrôlée". Dans un pays obnubilé par le culte du mieux, les travailleurs estiment que si leur employeur les regarde, c'est qu'il est soucieux de ses affaires, attentif à ses ouailles, et qu'il est donc un bon patron. La relation entre employeurs et salariés s'appuie sur une hiérarchie très forte, mais aussi sur la poursuite d'un but commun, de sorte que les seconds n'ont pas systématiquement l'impression d'être épiés à mauvais escient. Si bien que nul n'est choqué par le fait qu'un oeil électronique soit fixé au-dessus d'une chaîne de production, enregistrant les mouvements de chaque ouvrier. L'idée de cet analyseur visuel est venue tout naturellement aux techniciens de Panasonic lorsqu'ils avaient installé des prototypes de leurs nouvelles caméras dans leur usine pour en tester la qualité. Tout geste génère sur l'écran de contrôle une ligne qui reste inscrite. A la fin de la journée, cela forme une pelote plus ou moins ample et dense, qui permet de distinguer si untel fait toujours à peu près les mêmes petits gestes (auquel cas les traits sont courts et se confondent), ou bien s'il s'épuise en grands mouvements (auquel cas les traces sont longues et plus dispersées). Si un ouvrier brasse de l'air et fait des enjambées, c'est assurément que son poste de travail est mal configuré, ou qu'il s'y prend mal. Bref, il y a des marges pour optimiser sa tâche. "La possibilité de visualiser et ausculter tous les types de postes est je pense un atout important pour les entreprises, utile à tous", assure le responsable de cette solution chez Panasonic, Mikio Kanashi. Nobuo Sato, du laboratoire de recherche avancée de Hitachi, a quant à lui imaginé un "business microscope". Ce badge électronique à porter autour du cou est capable de détecter un autre identifiant du même type face à lui. Cela permet d'enregistrer et de visualiser sur ordinateur la fréquence de dialogue en vis-à-vis entre les différents membres d'un service ou de l'entreprise dans son ensemble. "J'ai conçu ce système pour aider à repérer des lacunes de communication entre personnes censées travailler ensemble, afin de les rendre plus efficaces. Mais je ne voudrais pas que cela soit utilisé à des fins de flicage ni de sanction", prévient-il. Les salariés japonais sont à ce point bien disposés qu'ils ne se mettent pas en grève quand la caisse enregistreuse à la cantine, une vraie mère électronique, les reconnaît et leur rappelle qu'ils ont déjà mangé des tempura (beignets) la veille et qu'ils devraient se contenter ce midi de nouilles de konyaku à 5 kcal les 100 grammes... 

Source : http://www.aujourdhuilejapon.com/actualites-japon-au-japon-les-salaries-sont-surveilles-a-la-loupe-6706.asp?1=1

C. Et cerise sur la gâteau :

Renseignement

Les écoutes téléphoniques explosent en France Le Parisien.fr // JLD | 28.07.2009, 08h38 | Mise à jour : 12h37

Les « grandes oreilles » de la  s'allongent. Dans une étude dont Le Figaro publie des extraits mardi, on apprend que les écoutes judiciaires en  ont été multipliées par quatre entre 2001 et 2008. Mais la  ne ferait que rattraper son « retard », puisque les interceptions resteraient moins courantes que dans les pays voisins.

Dans une étude de 133 pages, Claudine Guerrier, enseignante et chercheuse à l'école Télécom et management Sud-Paris, démontre que les magistrats français ont de plus en plus recours aux interceptions judiciaires. En sept ans, les écoutes sur demande des magistrats sont passées de 5 845 en 2001 à 27 000 en 2007. A noter que Le Figaro a réussi à se procurer les chiffres pour l'année 2008.

Cette surveillance coûte en tout cas assez cher : 497 euros hors taxes pour chaque écoute sur un téléphone fixe et 88 euros hors taxes pour un téléphone mobile.

Une plate-forme pour centraliser les écoutes

Pour dégager 45 millions d'euros d'économies, le document explique qu'une plate-forme nationale d'interceptions judiciaires a été mise en place en 2007. Celle-ci a pour objectif de centraliser les différents sites d'écoutes judiciaires disséminés sur tout le territoire. L'endroit est tenu secret mais se situerait en région parisienne.

L'étude, publiée en 2009 sous le titre Étude de droit comparé en matière d’organismes de contrôle pour les interceptions téléphoniques, est disponible en ligne depuis février dernier. Claudine Guerrier, son auteur, est une spécialiste dans le domaine du droit des télécommunications. Elle a publié plusieurs articles concernant le droit dans les domaines de la biométrie, de la cryptologie et des écoutes téléphoniques. Elle a également été chargée de recherche au cabinet du directeur de la Direction générale des télécommunications avant de rejoindre Sud Paris.

100 000 interceptions de mails et de SMS

Aux 26 000 écoutes judiciaires de 2008, il faut ajouter 5906 interceptions administratives  réalisées à la demande des services de renseignement français. Appelées interceptions de «sécurité», elles sont destinées à prévenir les risques d'atteinte à la sûreté de l'Etat.

Mais le gros des interceptions se fait désormais sur la toile avec pas moins de 100 000 interceptions de mails et de SMS. Ce qui a notamment été rendu possible grâce au développement d'un réseau de satellites espions français surnommé Frenchelon. «Ce réseau, en l’absence de contrôle est une menace pour la vie privée» s'inquiète d'ailleurs la chercheuse. 

Point positif : la France serait par contre moins accro à la surveillance téléphonique et électronique de sa population que ses voisins. Le document révèle que, selon le ministère de la Justice, il y aurait trois fois moins d'interceptions qu'en Allemagne, douze fois moins qu'aux Pays-Bas ou encore quinze fois moins qu'en Italie.

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Bonne journée quand même ! On va mettre encore un peu de Vivaldi pour se réconforter...

mercredi 29 juillet 2009

Antonio Vivaldi - Winter - Techno Remix

Vivaldi Four Seasons Summer (cover)

Vivaldi Four Seasons Summer (cover)
Vidéo envoyée par pti_gitariste

Petite vidéo d'une de mes prestations u_u
Je viens d'apprendre cette musique il y a 10 minutes ^^

Ils ont tout compris ! Et ils sont pour...

Ce n'est plus fascinant, mais consternant !
Accueil » Edition Arras » Actualité Arras » L'université d'Artois passée au crible avant... son autonomie ?
Dans La Voix du Nord

Il est difficile d'annoncer plus clairement et plus cyniquement le sens des réformes engagées par la LRU :

1. Les frais d'inscription seront librement fixés par l'université (contrairement aux affirmations de madame Pécresse qui ne cesse de dire que c'est le ministère qui continuera à les fixer). On ne peut craindre que leur augmentation, vu les restrictions budgétaires en tout genre...
2. Le recrutement direct des enseignants, sans passer par aucune instance nationale, laisse bien augurer de leur qualité, de leur niveau national, de leur statut protégé de toute pression locale et politique, voire de leur statut tout court de fonctionnaire ou de recruté avec CDI.
3. L'autonomie sera dès le départ encadrée encore davantage qu'elle ne l'est, et par pas moins que  « l'inspection générale de l'Administration, de l'Éducation nationale et de la Recherche » qui « lui signifieront les progrès à accomplir ». Il est évident, avant toute évaluation, que la gestion administrative, financière et pédagogique d'une université française ne peut être que mauvaise, ou médiocre. Complexe de supériorité du colonialiste ?
4. L'opinion des usagers, étudiants et enseignants (on ne parle évidemment pas dans cet article de la troisième roue du carrosse que sont les autres personnels, les BIATOS, trop insignifiants pour retenir l'attention du journaliste) n'est pas à prendre en compte. L'esprit totalitaire et militaire est tout ce que mérite une université.

Conclusion : soit il y a un grave problème dans les méthodes journalistiques (provinciales ?), soit tout cela est réellement très inquiétant.
    
      mercredi 29.07.2009, 04:44 - La Voix du Nord
      Le bilan portera sur la gestion financière et comptable des ressources humaines, patrimoniale, et les systèmes d'information. Le bilan portera sur la gestion financière et comptable des ressources humaines, patrimoniale, et les systèmes d'information.
        Cinquante et une universités françaises seront autonomes en 2010. Et ce chiffre pourrait encore augmenter, avec la probable accession à l'autonomie de dix-neuf autres établissements, en 2011 et 2012. Parmi ces dernières se glisse l'université d'Artois, qui sera auditée prochainement.

      Dans deux ou trois ans, l'université d'Artois deviendra-t-elle autonome ? Son administration pourrait alors gérer comme elle l'entend le budget, fixer librement les droits d'inscriptions, recruter directement ses enseignants... Malgré la mobilisation des étudiants et des enseignants, la réforme sera mise en oeuvre à Arras. Comme dix-huit autres universités, l'établissement artésien sera audité prochainement en vue de son autonomie. Le diagnostic, établi par l'inspection générale de l'Administration, de l'Éducation nationale et de la Recherche, lui signifiera les progrès à accomplir. • S. B.

PAVILIONS

PAVILIONS
Vidéo envoyée par morelandance

Six movements(some just excerpts) from PAVILIONS, a work created for West Australian Ballet in 1986.
Note: Old tape transfer. Viewing in HQ mode is best.

Choreography: Barry Moreland
Music: Antonio Vivaldi
Design: Andrew Carter
Lighting Design: Kenneth Rayner

Dancers of the West Australian ballet - on tour in Launceston, Tasmania.

Faire face à la pauvreté, à l’ignorance et aux inégalités de toutes sortes

     Un autre article de ce jour me fascine, surtout en regard avec les problèmes de la LRU :
Peut-être que nous aurions, que nous aurons beaucoup à apprendre de l'Afrique, en matière d'enseignement supérieur (et pas seulement !). C'est qu'il est peut-être nécessaire de ne « pas être entré dans l'Histoire » (discours de Dakar) pour avoir une vue plus juste des choses :

« Pour mieux servir les besoins de développement du continent, l’enseignement supérieur en Afrique a besoin d’être “ recentré, reconfiguré et réorganisé ”. C’est le sentiment largement partagé par les experts participants à la conférence de Paris sur l’enseignement supérieur. Il semble que c’est la seule voie pour répondre au besoin de promotion d’une culture de leadership capable de faire face à la pauvreté, à l’ignorance et aux inégalités de toutes sortes. »

Mais hélas, pourquoi « leadership » ? Et toujours ce besoin des modèles européens et occidentaux : 

« L’autre idée force largement partagée avec le reste du monde au cours de cette conférence mondiale c’est en fait la création d’espaces d’enseignement supérieur et de recherche à l’instar de ce qui a été réalisé en Europe dans le cadre du processus de Bologne. »

Bon, mais si l'on s'inspirera des objectifs du processus de Bologne, ce sera « en les adaptant aux spécificités et aux besoins de l’Afrique ». On l'espère de tout cœur !

Un triangle de besoins pressants pour l’université africaine
Publié le 29 juillet, 2009 à 4 h 59 min

Pour mieux servir les besoins de développement du continent, l’enseignement supérieur en Afrique a besoin d’être « recentré, reconfiguré et réorganisé ». C’est le sentiment largement partagé par les experts participants à la conférence de Paris sur l’enseignement supérieur. Il semble que c’est la seule voie pour répondre au besoin de promotion d’une culture de leadership capable de faire face à la pauvreté, à l’ignorance et aux inégalités de toutes sortes. « En Afrique la majorité des populations vit à peine, se nourrit à peine et ne comprend pas de quoi demain sera fait ». Ces propos du Premier ministre Namibien, un des hôtes de marque de la dernière Conférence de Paris sur l’Enseignement supérieur illustre parfaitement la grande ampleur des défis et attentes de la société africaine par rapport à ce sous secteur. Le même plénipotentiaire de se poser alors la question de savoir « qu’est-ce que la société africaine doit faire pour que l’enseignement supérieur puisse répondre à ces attentes ? A cette question la réponse de la conférence semble formelle, « L’enseignement supérieur devrait transmettre une culture de développement intellectuelle propre aux africains mais surtout une culture de leadership capable de promouvoir un esprit efficace pour lutter contre la pauvreté, l’ignorance et les inégalités ». Il devient impérieux dès lors de « recentrer, réorganiser, reconfigurer et adapter l’enseignement supérieur aux besoins de développement de l’Afrique ». En somme, changer de paradigmes en créant un cadre opérationnel du savoir. Ainsi à l’issue de la session spéciale consacrée à la situation de l’enseignement supérieur sur le continent, les participants africains semblent avoir pris consciences de toutes ces attentes et ont dégagé des actions prioritaires devant leur permettre à l’Afrique de s’engager dans un nouveau type de partenariat pour répondre à la demande croissante d’accès, en renforçant surtout les méthodes jusqu’ici utilisées. C’est-à-dire mettre un accent particulier sur l’utilisation des formes particulières d’enseignement qui reposent sur l’utilisation des Tics. Et pour mieux coller à la réalité du contexte marqué par la mondialisation et la compétitivité, l’Afrique devra renforcer la diversification des institutions, des filières et des formes d’enseignements. L’autre idée force largement partagée avec le reste du monde au cours de cette conférence mondiale c’est en fait la création d’espaces d’enseignement supérieur et de recherche à l’instar de ce qui a été réalisé en Europe dans le cadre du processus de Bologne. Il est bien heureux d’ailleurs de constater que le continent africain est aujourd’hui, si l’on en juge par l’engagement de ses représentants à la conférence de Paris, dans la dynamique de la constitution d’un espace africain d’institutions d’enseignement supérieur et de recherche ( annonce de la création d’une institution panafricaine de gouvernance de la recherche par l’Union des Universités (AUF) et l’Association des universités du Commonwealth avec pour siége à Yaoundé), en s’inspirant du processus de Bologne mais en les adaptant aux spécificités et aux besoins de l’Afrique. Pour ce faire un « accent particulier sera mis sur l’assurance qualité, la pertinence des programmes pour une plus grande mobilité académique (étudiants, enseignants, chercheurs), à l’intérieur du continent. A propos de la pertinence, les africains pensent qu’il y a lieu désormais d’accorder des priorités à des programmes relatifs à l’agriculture, à l’extraction des ressources minières et pétrolières, à l’énergie et à la santé. Une nouvelle orientation des besoins qui fait appel à plus de besoins de financement du sous secteur de la part des Etats et des partenaires au développement. Dans ce cadre d’ailleurs, les africains se félicitent aujourd’hui de l’implication de plus en plus grandissante de la Banque Africaine de Développement dans le secteur éducatif et de celui de l’enseignement supérieur.

À lire sur le site de l’auteur : Sudonline.sn :
Un triangle de besoins pressants pour l’université africaine

Dura lex, sed lex !

Je ne sais pourquoi, l'interview ci-dessous, parue dans Ouest-France : http://www.ouest-france.fr/actu/actu_BN_-L-universite-de-Caen-en-route-vers-l-autonomie-_8618-1019268_actu.Htm me fascine.

     C'est que Madame la présidente de l'université de Caen, tout en émettant de sérieuses réserves sur la LRU, n'en termine pas moins son propos en nous expliquant qu'elle est « incontournable » : Dura lex, sed lex ! Soulignons d'abord que ses réserves sont d'autant plus à prendre en considération qu'elles portent sur le mode de désignation qui lui a permis précisément de devenir présidente elle-même.
       Elle regrette, avec raison semble-t-il, puisqu'elle n'est apparemment pas la seule présidente ou le seul président d'université à le faire, une réduction drastique des membres des conseils d'administration des universités. Tous les acteurs de l'université ont, en effet, remarqué que cette réduction s'était faite au détriment de la représentation des personnels BIATOS (autres qu'enseignants) et de cette représentativité étudiante que Madame la présidente appelle par ailleurs de ses vœux, dans le même mouvement de l'interview.
     Elle déplore également que les présidents d'université soient élus par le seul conseil d'administration, et non plus, sans doute, bien qu'elle ne le dise pas, par les 3 conseils de l'université (Conseil scientifique et Conseil des études et de la vie universitaire). Mais l'on pourrait ici aller plus loin, aller jusqu'au bout de la logique gaullienne (déjà soulignée en son temps par Alain Touraine) qui régit la gouvernance universitaire depuis 1968, logique renforcée par l'idéologie présidentialiste de l'actuel gouvernement : le pouvoir renforcé des présidents d'université ne devrait-il pas induire plutôt une sorte de suffrage universel dans lequel chaque individu de la communauté universitaire, ou du moins une part plus grande de ladite communauté, ait l'impression d'être véritablement partie prenante ? Jusqu'à présent, on pourrait dire, sans grand risque de se tromper, que ces élections indirectes d'un président d'université à travers les conseils, telles  celles du président de la République par les grands électeurs avant la réforme gaullienne, ont toujours éloigné considérablement de la gouvernance universitaire les enseignants de base, pour ne pas parler des étudiants ! Pour ces derniers, quand Madame la présidente dit qu'ils « participent aux instances élues qui fonctionnent selon la loi », il ne s'agit là, évidemment, que d'un vœu pieux, d'une liberté toute formelle, tant le pourcentage des votants dans les élections des représentants étudiants est dérisoire (on a vu récemment combien il était difficile de faire voter ces étudiants, même pour un enjeu plus immédiat et crucial, comme pouvait du moins le paraître celui du déblocage des facs...)
      Par ailleurs, et point sans doute plus fondamental encore, qui dit « élection » devrait dire « système représentatif ». et c'est là le paradoxe le plus significatif d'une interview telle que celle de Madame la présidente de l'université de Caen, paradoxe dont nous avons commencé à montrer qu'elle s'y piège elle-même. Car, en fin de compte, est-elle une élue représentative de sa communauté, de son corps électoral et, de façon plus restrictive, de ses mandants ? Doit-elle défendre les intérêts de ses électeurs, porter leurs revendications, pour ne rien dire de ses propres réticences évoquées ci-dessus, au niveau de la représentation nationale et du gouvernement ? Ou, une fois élue, n'est-elle plus qu'un simple rouage administratif, un fonctionnaire d'autorité chargée d'appliquer sans état d'âme ni réserve la politique ministérielle, tel le recteur, ce préfet académique ? C'est là où le bât blesse, si l'on ose dire ! Mais, notons à la décharge des présidents d'université « élus » qu'ils sont dans le même paradoxe que les députés de la majorité dans le système gaullien révisé présidentialiste. C'est-à-dire qu'au fond, ils semblent ne plus jouer que le rôle de courroie de transmission.
     Autre point qui mérite sans doute commentaire : «  Quand une loi est votée, elle s'applique », nous explique Madame la présidente. mais c'est justement là tout le problème, tel qu'il s'est révélé à propos de la LRU. Loi cadre très générale à propos de laquelle un certain consensus pouvait se trouver, et incontestablement voté par la représentation nationale. Mais décrets d'application sans aucun contrôle ni de ladite représentation, ni des organes officiels élus de la corporation universitaire, décrets modifiables au gré des circonstances (et parfois jamais publiés quand la loi devient gênante...), comme on l'a vu, et sans doute porteurs d'une idéologie néo-libérale bien plus explicite et systématique que la loi elle-même. Admettons, toutefois, que cette dichotomie loi cadre votée/décrets contraignants sans aucun contrôle citoyen est un des piliers du régime constitutionnel actuel...
     Enfin, passons sur tous les sous-entendus budgétaires inquiétants qui se laissent entrevoir entre les mots, et revenons donc aux étudiants, puisqu'en somme, ce devrait être pour eux qu'on  réforme ! Là, Madame la présidente, peut-être dans un souci louable de s'assurer une bonne rentrée, se surpasse : « Pour les étudiants, les choses ne vont pas changer », nous dit-elle !
     Mais, on aura compris (on a déjà compris; « on a tout compris ») en tout cas qu'elles vont changer, et bien changer,  pour les enseignants-chercheurs, complètement oubliés et de leur présidente et de la journaliste dans la question des mouvements d'opposition : « Les étudiants se sont opposés à la loi LRU. Craignez-vous un nouveau mouvement ? » On semble déjà spéculer sur le fait qu'il n'y aura plus de nouveau mouvement d'enseignants ou de Biatos. Tout le monde, de ce côté là, est satisfait. Toute les incompréhensions sont levées : madame Pécresse nous aime !
CQFD


Normandie mercredi 29 juillet 2009 L'université de Caen en route vers l'autonomie
Archives « Ouest-France »/Jean-Yves Desfoux
Caen fait partie de la nouvelle liste des universités auditées.Objectif : élargir ses compétences en 2010-2011.
Quatre questions à... Josette Travert, présidente de l'université de Caen.

L'université de Caen autonome. Qu'en pensez-vous ?

La Loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU) a été votée. L'université de Caen passe à son application. Mes réserves portaient sur le nombre de membres du conseil d'administration (ils sont passés de 60 à 30, NDLR) et le mode d'élection du président (uniquement par les membres du conseil d'administration, NDLR). La loi LRU est un outil qu'il faut savoir bien utiliser. Avec l'équipe d'administration, nous avons décidé d'entamer le processus d'autonomie. L'exemple des 18 universités pionnières permet de mesurer les difficultés. Leur retour d'expérience facilite le passage.

L'université sera auditée début 2010. En quoi cela consiste-t-il ?

L'audit est mené par l'IGAENR (Inspection générale de l'administration de l'Éducation nationale et de la recherche) qui examine l'université dans quatre domaines : gestion financière et comptable, gestion des ressources humaines, gestion patrimoniale et systèmes d'information. Il s'agit de savoir si la fac est prête à sauter le grand pas de l'autonomie. Un avis, assorti d'une recommandation, est ensuite délivré. L'université de Caen a beaucoup d'atouts. Depuis deux ans, on travaille dessus pour améliorer les procédures.

Quelles vont être les conséquences de l'autonomie ?

Pour les étudiants, les choses ne vont pas changer, l'offre de formation restera la même. L'université va se doter de compétences nouvelles notamment en matière de ressources humaines. Le personnel d'enseignement est toujours rattaché à l'État, mais son évolution est gérée par l'université. Ses responsabilités s'élargissent. Le budget global de l'université augmente puisqu'il inclut la gestion des emplois et la masse salariale.

Les étudiants se sont opposés à la loi LRU. Craignez-vous un nouveau mouvement ?

L'année dernière, les étudiants se sont présentés aux élections dans le cadre de la loi LRU. Ils participent aux instances élues qui fonctionnent selon la loi. On y est déjà ! Quand une loi est votée, elle s'applique. Les étudiants le savent. C'est incontournable.

Propos recueillis parLorène de SUSBIELLE.

lundi 27 juillet 2009

Allegro de la sonate de mi mineur de Vivaldi

Allegro de la sonate de mi mineur de Vivaldi
Vidéo envoyée par claramxx

Allegro de la sonate de mi mineur de Antonio Vivaldi

Valérie Pécresse : "L'université doit intégrer Internet comme elle l'a fait pour le livre" (Libération)



Jeu d'été ?

Question.
Soit l'extrait d'article ci-dessous : 1. restituez les mots supprimés 2. devinez l'organe de presse ayant publié l'article, et, éventuellement, le nom du journaliste 3. faites votre commentaire...

Les études [...] sont depuis quelques années à la portée de tout le monde. Rien de mieux comme ascenseur social dans un pays où tout est à faire, ou à refaire, c’est selon. Sauf que même si le bac n’est plus l’apanage d’une certaine catégorie de fils d’intellectuels, et que de plus en plus de jeunes l’obtiennent, ces derniers ne sont plus aussi sûrs d’en tirer quelque chose, car l’université ne suit pas la cadence. Les infrastructures se délabrent, le niveau baisse, les reformes se chevauchent et se compliquent, et les sélections se durcissent.

A la rentrée prochaine, une nouvelle loi autorise désormais l’ouverture d’universités privées. C’est la fin d’une époque où tous les étudiants [...] étaient sur un même pied d’égalité. Les écoles privées qui elles existent depuis déjà une dizaine d’années ont donné le ton. Accessibles qu’à une catégorie restreinte, les études privées sont chers. Les blocs amphithéâtres et autres salles de cours ont laissé place à des apparentements en centre villes ou à des villas semi-finies dans des ghettos de luxes. L’arrivée des universités privées, au détriment de celles publiques, mènera vraisemblablement la mixité sociale à l’agonie, et dans la foulée fera peut être effet inverse en créant une université à deux vitesses. 

Réponse :

dimanche 26 juillet 2009

Vivaldi arrangement

Vivaldi arrangement
Vidéo envoyée par hitchkbull

Rémi Brague vs Luc Ferry ou Peut-on faire usage de sa raison ?

Le moins qu'on puisse dire, c'est que quand tous les cours seront en ligne,
comme le veut Mme Pécresse (voir message précédent), même Dieu aura
du mal à reconnaître les siens !
Ou « Du danger de confier l'histoire et la philosophie à des cadis, de confier
l'université aux femmes et hommes politiques »



Rémi Brague vs Luc Ferry KTO 24 11 2006
Vidéo envoyée par SLaperouse

islam empire foi pape christianisme gaillard chretien musulman averroes averroès andalousie
ratisbonne benoit xvi 16 Mahomet Muhammad Mohamed chrétien chretiens europe
philosophie religion politique rechercher universite
.................................................................................. Sur la conférence de RATISBONNE

REMI BRAGUE corrige les propos de LUC FERRY sur Saint Thomas d'Aquin et Averroès.
La compétence triomphe, quelquefois, de la notoriété. Quelquefois.

........................................ A REGARDER JUSQU'A LA FIN ... POUR VOIR LE FIN DU FIN.

POUR NOUS CONTACTER : contacter.laperouse@gmail.com

samedi 25 juillet 2009

Vivaldi - "In furore iustissimae irae" RV 626

Vivaldi - "In furore iustissimae irae" RV 626
Vidéo envoyée par joecayrol

Antonio Vivaldi (1678-1741)

Mottetto RV626 "In furore iustissimae irae"
1. Aria - Allegro

Sandrine Piau, soprano

Accademia Bizantina, Ottavio Dantone

« Le travail est leur seul talent »

D'après Le Figaro
le premier ministre japonais, Taro Aso [ASO Tarô] aurait commis une nouvelle bourde « en déclarant que les personnes âgées devaient continuer à travailler pour payer des impôts, car le travail est leur seul talent ». Mais où est vraiment la gaffe ? De dire vraiment ce que l'on pense ? Car on peut soupçonner nos propres gouvernants de penser exactement la même chose, lorsqu'ils concoctent leurs nouveaux plans « retraite ». Seulement, ils ne le diront pas, eux. Ils ne feront pas de gaffe, ni ne commettront de bourdes (du moins d'après Le Figaro). 
De toute façon, comme le Japon est un modèle absolu (cf. la réforme de nos facs qui a déjà été faite depuis une dizaine d'années au pays « du soleil levant »), ce type de déclaration devrait plutôt nous faire peur ! Enfin, bref, comme l'a déclaré Mme Pécresse à propos des téléchargements sur internet (voir message antérieur) : « ce qui n'a pas de prix, n'a pas de valeur ». Ce n'était pas une gaffe, mais l'expression directe de la pensée ultra-libérale. Un senior qui ne travaille pas n'a plus de prix, plus de valeur. De même qu'un cours de fac qui n'est pas téléchargeable (cf. messages immédiatement précédents), et donc bientôt payant (payable à l'État-université, et non aux auteurs), n'a pas de prix (même pas, pour l'instant, celui des frais d'inscription), donc pas de valeur...
L'expression « n'a pas de prix » est à méditer, car on peut jouer facilement sur son double sens (ou faire une vraie gaffe ?).  « La vie humaine n'a pas de prix ; elle ne vaut donc rien »...
CQFD

 Japon/seniors: gaffe du premier ministre AFP 25/07/2009 | Mise à jour : 13:57 
Le premier ministre japonais Taro Aso, au plus bas dans les sondages en raison de ses gaffes et ses volte-face, vient de faire une nouvelle bourde en déclarant que les personnes âgées devaient continuer à travailler pour payer des impôts, car le travail est leur seul talent.

Parlant aujourd'hui devant de jeunes entrepreneurs à Yokohama, au sud de Tokyo, M. Aso a assuré que plus de 80% des Japonais âgés de 65 ans et plus sont en pleine forme et n'ont pas besoin d'assistance.  "Ces gens n'ont du talent que lorsqu'ils travaillent, contrairement à vous", a dit M. Aso dans un discours télévisé.

Le taux de popularité du premier ministre, nommé en septembre, est tombé en dessous de la barre des 20% et les sondages, comme les analystes, donnent le Parti Démocrate du Japon (PDJ), principale force de l'opposition, gagnant au scrutin de fin août. 

Le dernier des Mohicans ?

Commentaire d'Yves Madiran relevé parmi les commentaires au message de François Jost publié dans son blog et reproduit dans notre message précédent :

Mais en fait, ne s'agit-il pas, là encore, d'une question purement budgétaire sans aucune réflexion pédagogique, ni encore moins scientifique ? Soient des programmes nationaux (malgré l'autonomie... d'ailleurs, malgré l'autonomie, pourquoi cet empressement à tout aligner sur injonction d'en haut même dans l'informatique ?). Soient, donc, des programmes nationalement encadrés, alignés. Il n'est pas utile de payer un très grand nombre de professeurs mauvais (surtout en Province, surtout en lettres, surtout dans les universités contestatrices, ou dans un environnement politique hostile au gouvernement, etc.), pour mal répéter ce que leurs excellents collègues et éminents spécialistes de Paris (ou des centres d'excellence au nombre restreint, surtout en gestion et économie, dans des universités calmes et favorables au régime, etc.) font beaucoup mieux. Donc, en résumé, des studios parisiens hyper-équipés (reconversion possible pour TF1 en perte de vitesse...) diffusant nationalement le savoir (et internationalement dans leurs versions payantes anglaises) élaboré par des superprofs un peu mieux payés qu'aujourd'hui, et une flopée de répétiteurs précaires dans des collèges universitaires à l'américaine dispersés aussi parcimonieusement sur le territoire que les hôpitaux, tribunaux, casernes, j'en passe et des meilleurs... On a vraiment envie de reprendre un des slogans du dernier semestre (oui ! qui pourrai être le dernier, comme le dernier des Mohicans !) : « On a tout compris : on est CONTRE ! »


Rappel iconographique :



« La relation pédagogique est d’abord une relation de confiance »

Sur le blog de François JOST, professeur à la Sorbonne Nouvelle Paris III, où il dirige le Centre d’Etudes sur l’Image et le Son Médiatiques (CEISME) et où il enseigne l’analyse de la télévision et la sémiologie audiovisuelle, ce message très intéressant. Voir aussi les commentaires !

24 juillet 2009
La télévision à l’université, selon Valérie Pécresse

Valérie Pécresse a annoncé ce matin sur Europe 1 que les cours d’université allaient être enregistrés pour être mis en podscats accessibles à distance par les étudiants. À l’heure de l’autonomie des universités, je suis content, en tant que professeur des universités, d’apprendre par la radio cette information venue d’en haut, qui ne semble pas souffrir de discussion!

Sans entrer dans les détails des problèmes que cela pose (qui filmera ces podcasts? Quels techniciens? Comment fera-t-on dans les petites salles? etc), j’aimerais attirer l’attention sur ce que le discours de notre ministre révèle de l’idée qu’elle se fah-20-1055774.1248421629.jpgit des médias.

À la question “est-ce que les enseignants sont formés à une telle entreprise?”, Valérie Pécresse répond qu’il leur suffit de faire leur cours, que le filmage n’y changera rien. Comme si le fait de mettre une caméra et un micro devant un individu ne changeait en rien son comportement! Voici, une fois encore, une responsable politique qui croit à la transparence des médias! …Qui ne comprend pas que, s’ils sont médias, précisément, c’est parce qu’ils médiatisent et non parce qu’ils restituent la réalité telle quelle. Dans les années 60, un producteur de télévision s’était livré à l’expérience suivante, dans le cadre de l’émission Vocations: un professeur d’université de psychologie racontait à Pierre Dumayet sa vocation, sans savoir que la caméra tournait. Puis, le journaliste le prévenait soudain qu’il allait enregistrer la conversation. Et, aussitôt, son comportement changeait, il devenait plus docte, plus formel, plus sentencieux, sans même s’en rendre compte… En voyant après coup les deux séquences, le psychologue en prenant conscience.

La relation pédagogique est d’abord une relation de confiance, qui se construit grâce à l’élaboration progressive d’un environnement cognitif commun. Cet environnement permet à la communauté enseignant-étudiants de se comprendre au bout de quelques temps à demi-mot: on sait qu’un prof est pince sans rire, que tel autre est excessif, etc. Le filmage efface toute cette connivence qui ne se développe que dans la durée et dans le face à face. S’ils savent qu’ils sont filmés, beaucoup de prof feront disparaître ce lien privilégié avec l’auditoire et l’on verra des enseignants aussi lisses que des présentateurs de JT… Certains finiront pas préférer s’adresser à la caméra que s’adresser aux paires d’yeux qui sont la raison d’être de sa parole. Cette disjonction inévitable entre un être de chair et de sang, qui communique avec son prochain, et un être d’images, qui communique avec son lointain, Madame Pécresse ne la voit pas, convaincue que la caméra est transparente…

Et les droits d’auteur? lui demande-t-on. Qu’en sera-t-il? Peut-on s’approprier un cours comme un morceau de musique ou un film sur un site?… Réponse étonnante d’une ministre qui croit défendre les auteurs avec la loi Hadopi: “les droits d’un cours appartiennent à l’université” (textuel). Où sont les contrats de cession? Depuis quand un professeur n’est plus propriétaire de sa parole? On savait que l’université devenait une entreprise, j’ignorais qu’elle était devenue une édition! J’aimerais bien sur ce point l’avis d’un avocat.

Décidément, il serait bon que les politiques aient quelques cours sur les médias. 

Le trou du cul du web : Le Rewind du mercredi 22 juillet

Le trou du cul du web : Le Rewind du mercredi 22 juillet
Vidéo envoyée par lerewind

Vidéo pour le blog du Rewind :
http://lerewind.20minutes-blogs.fr/archive/2009/07/22/le-trou-du-cul-du-web.html
Abonnez-vous au podcast ( http://feeds.lerewind.com/LeRewind ) et rejoignez la page du Rewind sur facebook ( http://www.facebook.com/pages/Le-Rewind/48953774210 ) !

vendredi 24 juillet 2009

Avec Pécresse, plus jamais ça !!!

CLAUDE NOUGARO ARMSTRONG

CLAUDE NOUGARO ARMSTRONG
Vidéo envoyée par beurberry30

" Voir la gueule de ceux qui sont quelqu'un dans cette société peut aider à comprendre la joie d'y être personne. "

Le Monde 8 juillet 2009  

Analyse La nouvelle pensée insurrectionnelle

 

Mis en vente en mars 2007 par les éditions La Fabrique et déjà vendu à plus de 27 000 exemplaires, L'insurrection qui vient (7 euros), écrit par le mystérieux " comité invisible ", est en passe de devenir un véritable succès de librairie. Son audience doit également beaucoup à la complicité active de l'Etat qui a pris au sérieux cette invitation à " tout bloquer " et à se " constituer en communes " par une éventuelle " prise d'armes ".


Considérée par la police comme une pièce à conviction contre les saboteurs présumés des caténaires de lignes TGV, L'insurrection qui vient est bien plus qu'un manuel de désobéissance civile juvénile. Loin du baratin de poseurs qu'ont dépeint certains commentateurs, l'ouvrage se présente comme le précis de décomposition, à la fois dangereux et lucide, d'une époque vide. Ce petit livre vert apparaît pour de nombreux lecteurs comme le manifeste insurrectionnel, le bréviaire révolutionnaire d'une certaine jeunesse désenchantée.


Pour ce " collectif imaginaire ", un spectre hante la République française : celui des émeutes de novembre 2005, dont " l'incendie n'en finit plus de jeter son ombre sur toutes les consciences ". Mais " l'inédit " de ces événements ne résiderait pas dans la confrontation entre le centre et la périphérie, la Cité et les cités, la police et les jeunes des quartiers.


La nouveauté, affirment les auteurs, consiste en l'absence totale de message, de leader, de revendication de la part des insurgés. Ainsi les émeutiers des banlieues ont-ils, selon eux, donné le " la " de toute nouvelle guérilla. Puisque " le présent est sans issue ", inutile de chercher de vains compromis sociaux. Puisque la catastrophe " a déjà eu lieu ", impossible de servir une écologie oecuménique qui fournit au capitalisme sa plus parfaite légitimation idéologique. Puisqu'il faut tout rendre spectaculaire, traçable et lisible, autant devenir " invisibles ".


Ce renversement stratégique est un tournant politique. Car la plupart des mouvements alternatifs ont cherché à attirer l'attention des journaux, au risque de se transformer en trublions officialisés par les médias. C'est donc non seulement à toutes les bureaucraties syndicales et militantes, mais aussi aux coordinations " qui reproduisent autant d'Etats en miniature ", que le " comité invisible " oppose son anonymat, sa dissolution permanente. C'est à toutes les gloires de la subversion subventionnée et autres enfants de la télé au moi surdimensionné que s'adresse cette fraction qui se présente comme une petite armée des ombres : " Voir la gueule de ceux qui sont quelqu'un dans cette société peut aider à comprendre la joie d'y être personne. " Ainsi, n'être " socialement rien " constitue paradoxalement " la condition d'une liberté d'action maximale ".


La soudaine médiatisation de Julien Coupat, considéré par la police et la justice comme le meneur présumé de ce " collectif imaginaire " et parfois mis en scène comme un décalque de Guy Debord (1931-1994), fondateur de l'Internationale situationniste, va sans doute altérer la stratégie du groupe. Il n'en demeure pas moins que le surgissement du tranchant des propos radicaux de Julien Coupat, sujet avec ses amis d'un acharnement juridico-policier, renvoie un certain gauchisme à son obsolescence. Ainsi " l'extrême gauche à la Besancenot " n'offrirait-elle aux yeux de Julien Coupat que " la grisaille soviétique à peine retouchée sur Photoshop " (Le Monde du 26 mai). Comme si, d'un coup, les enfants relookés de Trotski, les nostalgiques du Che ou les aficionados de Fidel Castro étaient renvoyés à leurs références non seulement autoritaires mais aussi contre-révolutionnaires.


Ce qui revient avec L'insurrection qui vient, essai corrosif pour lequel Eric Hazan, directeur des éditions La Fabrique, a été abusivement interrogé, c'est une critique sociale jusqu'alors réduite à sa dimension culturelle. De Guy Debord, l'une des principales sources d'inspiration du " comité invisible ", on n'avait bien souvent retenu qu'une image, celle du chef de bande passé maître dans l'art du détournement des comics américains, destinée à alimenter les performances au sein des galeries d'art contemporain. Au point d'oublier que l'auteur de La Société du spectacle (1967) misait entre autres sur l'avènement de nouveaux conseils ouvriers, dans la lignée de ceux de Barcelone en 1936-1937 ou de Budapest en 1956.


La mouvance dont Julien Coupat est issu pourrait malgré tout brouiller les pistes de cet héritage qui, de la critique anti-industrielle de Jaime Semprun, fondateur des éditions de l'Encyclopédie des nuisances, à celle de la rationalité technicienne de l'écrivain Annie Le Brun, s'emploie à mener une critique radicale et cohérente du temps présent. Si ce " comité invisible " cherchait à reconduire l'opacité élective, la préciosité théorique, la rhétorique de l'excès et l'apologie d'actions violentes, particulièrement présentes dans les premiers textes de la revue Tiqqun (Le Monde daté 28-29 juin), qui en était une des branches, alors prendrait-il le risque d'ajouter à la désorientation générale.


Mais peut-être ne serait-ce pas sans déplaire à ce petit parti de la désertion subversive.


Nicolas Truong Service Débats Courriel : truong@lemonde.fr © Le Monde



jeudi 23 juillet 2009

L'empire byzantin avant sa disparition ?


Une « brève d'actu » sur le site web de « La gazette des communes・départements・régions »

Fonction publique  - 22/07/2009
Université : principe d’indépendance des professeurs

Lorsque le conseil d’administration de l’université en cause a délibéré sur la désignation des membres du comité de sélection relevant du grade de professeur, seuls les professeurs ont effectivement voté.

Toutefois, les autres enseignants étaient présents et ont participé aux débats. Ainsi, la présence d’autres enseignants que les seuls professeurs lors de l’examen des candidatures de professeurs pour siéger dans le comité de sélection en vue de la désignation d’un professeur, est de nature à méconnaître le principe constitutionnel d’indépendance des professeurs de l’enseignement supérieur.

Commentaire :
Le moins qu'on puisse dire, c'est que cette « brève » est d'une actualité brûlante, de la plus haute importance ! Mais, en tant que « brève », on ne peut qu'admirer la concision du style : tant d'informations en si peu de mots : un exploit. Bien sûr, on peut se demander si une telle information portant sur le fonctionnement plus que jamais national d'une institution encore nationale, malgré son autonomie financière bien encadrée, correspond bien aux brèves d'une gazette, qui mieux est « des communes (bientôt ou déjà fusionnées), des départements (bientôt défunts) et des régions (bientôt regroupées). Mais ce serait faire preuve là d'un très mauvais esprit !
Bon, cela dit, nous ne nous lancerons pas dans l'explication, pour le public non averti (il ne doit pas y en avoir beaucoup parmi les nombreux lecteurs de ce blog !), de ce qu'est un « comité de sélection ». Il suffit de retenir qu'il s'agit des nouvelles procédures de recrutement des enseignants-chercheurs, encore plus byzantines, s'il en étaient, que celles qu'elles sont censées améliorer... Oui, on discute encore sur le sexe des anges !
Question subsidiaire : la modulation des services par le président de l'université, l'évaluation des travaux en aveugle, ou par des personnes nommées par le gouvernement, et non nécessairement des disciplines concernées, tout cela ne porte en rien préjudice au sacro-saint « principe constitutionnel d’indépendance des professeurs de l’enseignement supérieur » ? On aimerait voir les professeurs et l'opinion des « gazettes », en l'occurrence, plus sourcilleux des principes constitutionnels... Il est vrai que cette indépendance se réduit comme peau de chagrin... il faut bien essayer d'en préserver les derniers morceaux...
CQFD

mercredi 22 juillet 2009

« De défaites en défaites jusqu’à la victoire ! »

     À lire le message suivant posté sur LGV - La Gauche Verte Bimestriel d'informations alternatives en ligne (identification peu claire), (http://www.lgvsite.canalblog.com/), on peut se demander si, effectivement, la politique gouvernementale en matière d'éducation n'a pas définitivement triomphé, et vers quelle victoire ont peut aller en marchant de défaites en défaites. Sur la participation du corps enseignant au mouvement universitaire, certaines considérations ici ne sont pas très éloignées de celles que faisait valoir Yves Madiran dans sa discussion matinale d'hier avec Mr. le prof., à savoir, si l'on se souvient bien, qu'« un nombre significatif de mandarins bien placés dans la gouvernance ont déjà vu, semble-t-il, tous les avantages qu'ils vont pouvoir ou qu'ils peuvent déjà retirer du système qui se met en place à toute vitesse... » 
     Ainsi les posteurs du message (dans lequel est citée l'AGEN : Association générale des étudiants de Nanterre - Pour un syndicalisme de combat, sans qu'on puisse dire s'il émane directement de cette dernière association) font-ils l'analyse suivante :

 « La LRU permet également la précarisation des enseignants et des administratifs. Seulement, les enseignants ne sont pas de cet avis et souhaitent rester sur leurs revendications de départ pour plusieurs raisons. Tout d’abord, au sein des enseignants mobilisés, une partie non négligeable n’est pas contre la LRU. Ce qui préoccupe cette frange du mouvement est le devenir de son statut et rien d’autre. On a pu voir des enseignants mobilisés faire l’éloge de la LRU considérant que la sélection à l’entrée de l’université permettrait de redorer le blason de celle-ci. »

     Bien entendu, il ne faudrait pas exclure qu'un certain nombre d'enseignants étaient, et même restent, de bonne foi dans leur stratégie d'appropriation de la loi LRU, et dans la perception que, les circonstances étant ce qu'elles sont, le rapport des forces des mouvements sociaux, même hypothétiquement réunis, ne pouvaient jouer en leur faveur. Dans toute institution qui se crispe, un certain nombre de bonnes volontés ont toujours pensé pouvoir « faire évoluer les choses de l'intérieur ». C'était le cas de l'ancien PCF. C'était (c'est encore ?) le cas de l'église catholique. Malgré tout, on a vu justement ce qu'une telle attitude pouvait valoir, et on peut comprendre jusqu'à un certain point la rancœur et l'amertume de certains des étudiants les plus engagés aux côtés des enseignants-chercheurs. Même si faire l'amalgame de ces derniers en une seule et même catégorie de « traîtres », d'« hypocrites » ou de « lâches » ne paraît pas faire preuve d'une analyse politique pertinente et performatrice pour le futur. Et rappelle de fâcheuses méthodes sectaires... Cependant, un mouvement uniquement étudiant, comme finissent par le prôner les posteurs du message, réussira-t-il mieux à inverser le rapport des forces, ou à se rapprocher, comme ils semblent l'appeler de leurs vœux, des mouvements sociaux ouvriers, paysans, employés ? La litanie de leurs griefs ne doit pas être sans doute pour autant négligée, si elle est bien l'expression d'une fracture irrémédiable et préjudiciable pour l'avenir. En voici quelques extraits :


  •  « De plus, des enseignants ont clairement revendiqué ne pas vouloir faire grève longtemps, car ça poserait trop de problèmes et lutter contre la LRU impliquerait une lutte longue et dure ! » « « “ La sacro sainte unité ” entre enseignants, étudiants et administratifs ne devait pas être brisée même s’il s’agissait d’une pseudo unité. Au bout de quelques semaines de grève, les enseignants avalèrent de travers la revendication : abrogation de la LRU car vous comprendrez qu’ils avaient tout de même besoin de l’appui de leurs étudiants. Seulement, la question de la LRU n’a jamais véritablement été le fer de lance du mouvement. Les étudiants sont restés suivistes, acceptant cette situation au nom de l’unité. » « Les moyens d’action étaient à l’image du mouvement (lecture de cours sur les places publiques, ronde des obstinés…vers la défaite pourrait-on l’appeler) »
  • « Au fur et à mesure qu’une frange des étudiants dont nous faisions partie tentait de plus en plus de lancer le débat sur la LRU et les questions sociales, les enseignants désertaient les AG. » « Des enseignants qui prétendaient être contre la LRU ont préféré faire alliance avec leurs collègues de droite qu’avec les étudiants anti -LRU. Sans doute craignaient- ils de se salir les mains ou qu’une certaine radicalité s’empare de la fac. » 
  • « Après 15 semaines de grève, les cours ont repris, les examens ont lieu à l’appel de Pécresse suivie sagement par les enseignants. A l’attaque que leur balance les étudiants : “ vous avez trahi le mouvement ! ”. Ils répondent soit par “ vous vous trompez, ce n’est qu’une pause ” ou pas de réponse du tout, n’assumant pas leurs positions hypocrites. »
  • « Depuis des années le saccage du service public a lieu sans que ces messieurs et dames lèvent le petit doigt. Désormais le risque d’être traités comme de simples salariés de l’université les révulse mais ce dégout est insuffisant pour construire une véritable lutte contre les reformes. »

À méditer...