mardi 29 septembre 2009

Cet argent, c’est le salaire des absents, ces collègues qui n’ont pas été recrutés

Le système des primes se met en place à l'université !

Analyse du collectif « Réinventer l’université (Paris VI — Pierre et Marie Curie) », lundi 28 septembre 2009, publiée sous le titre « Les primes individuelles : la corruption du service public par le clientélisme ».

Extraits significatifs :

« Cet argent, c’est le salaire des absents, ces collègues qui n’ont pas été recrutés faute de postes. Cet argent, c’est aussi celui qu’on a économisé en laissant nos salaires se dévaloriser.

Pourtant, il n’y en aura pas pour tout le monde, loin de là ! Pour cette année, il y aura en tout 100 primes pédagogiques (PIP) et seuls 30% des Maîtres de conférences auront une prime de recherche (PIR). Ce sont donc au moins les deux tiers qui n’auront rien.

Qui choisira les heureux bénéficiaires ? La haute Nomenklatura qui bénéficie de primes automatiques substantielles (de 7000 à 40000 euros), échappe à toute évaluation pour mieux peser sur la distribution des primes aux personnels. On a vu plus haut qu’il n’était pas même question de recueillir l’avis du CNU (nous sommes les meilleurs : à quoi bon demander leur avis à des gens qui sont moins bons que nous !). Les commissions d’attribution seront principalement composées de notables (directeurs d’UFR, de labo, d’EFU, membres de directoires etc.) et de nommés (ces deux conditions n’étant pas exclusives). Mais peu importe la composition de ces commissions puisque c’est le président qui aura le dernier mot, tout comme pour les promotions : on a vu qu’il n’a pas hésité à récuser le classement d’un de ses comités d’experts pour les promotions en classe exceptionnelle. Inutile donc de perdre trop de temps à remplir avec soin un dossier, allez plutôt revêtir votre habit de courtisan, et préparez de quoi médire en haut lieu sur vos collègues. »

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire