mercredi 2 septembre 2009

Valérie Pécresse, ou le pompier incendiaire


Dans le Nouvel Observateur en ligne de ce jour :

« Valérie Pécresse, la ministre de l'Enseignement et de la Recherche, "condamné [sic] fermement" mardi soir l'agression dont a été victime Marc Gontard.
"Cette agression qui s'est produite alors que des étudiants entrant en première année étaient reçus pour découvrir l'Université ternit son image et est contraire à ses valeurs", a déclaré la ministre dans un communiqué. Elle "réaffirme son entier soutien au président et à la communauté universitaire de l'Université de Rennes II". »

Mais qui donc a agressé fort brutalement depuis 2 ans déjà les « valeurs » de l'université ? Et comment peut-on dire sans rire que les étudiants entrant en première année « découvraient » une université dont les médias, entre autres, n'ont cessé de « ternir son image » tout le printemps dernier ? On serait curieux, par ailleurs, de savoir combien la « communauté » universitaire d'une Fac dont Le Nouvel Observateur rappelle qu'elle a été « le bastion de la contestation étudiante » sera sensible à ce soutien apporté par la ministre. Notons que Le Nouvel Observateur oublie complètement au passage la « contestation enseignante », à l'origine cette année — une fois n'est pas coutume — de ladite contestation étudiante. Mme Pécresse aura sans doute elle aussi refoulé aux oubliettes de l'Histoire les six mois qu'elle a fait perdre à une grande partie de l'université française, et à ses universitaires qu'elle a dit tant aimer...

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