« De nombreux économistes et professeurs de finances de business schools travaillent pour des banques d'investissement et des hedge funds, les aidant à élaborer des modèles complexes qui, rétrospectivement, se sont révélés inadéquats à prévoir les risques. Par là même, ils ont un intérêt personnel dans le succès du secteur financier qui n'est compensé par aucune incitation à penser que le secteur, dans son ensemble, détruisait davantage de valeur qu'il n'en créait. »
Francis Fukuyama, « The American Interest », (septembre)
cité par Frédéric Lemaître dans son article, extrêmement instructif, paru dans Le Monde daté de ce jour sous le titre déjà très parlant « La crise remet en cause le savoir et le statut des économistes ».
Si la crise remet en cause le savoir et le statut des économistes, cette remise en cause remettra-t-elle elle-même en cause le projet gouvernemental de lier le plus étroitement possible les sciences humaines à des intérêts économiques privés, risqués et difficilement modélisables ?
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