Comme Mao semble redevenir à la mode, on pourrait s’inspirer de certaines de ses pensées qui, loin d’apparaître uniquement comme « maoïstes » ou gauchistes, semblent plutôt dessiner l’esquisse d’une véritable démocratie, ou même plus simplement prôner un certain bon sens pragmatique, paysan, toutes choses encore valables à la fois pour l’entreprise, l’administration, la politique, l’université... Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain, comme on dit ! La vérité reste la vérité quelle qu’ait pu être la personne qui l’a formulée...
« Consultez les camarades des échelons inférieurs sur ce que vous ne comprenez pas ou ne connaissez pas, et n’exprimez pas à la légère votre approbation ou votre désapprobation. […] Il ne faut jamais prétendre connaître ce qu’on ne connaît pas et “il ne faut pas avoir honte de consulter ses inférieurs”, mais savoir prêter l’oreille aux avis des cadres des échelons inférieurs. Soyez élèves avant d’être maîtres ; consultez les cadres des échelons inférieurs avant d’émettre des ordres. […] Dans ce que disent les cadres des échelons inférieurs, il y a du juste et du faux ; nous devons en faire l’analyse. les idées justes, nous devons les écouter et les suivre. […] Les avis erronés qui viennent d’en bas, nous devons aussi les écouter ; ce serait une erreur de ne pas les écouter du tout, mais au lieu de les suivre, il faut les critiquer. »
«Méthodes de travail des comités du Parti » (13 mars 1949), Œuvres choisies de Mao Tsétoung, tome IV, in Citations du Président Mao Tsétoung, Éditions en langues étrangères, Pékin, 1972, p. 135-136.
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