samedi 18 juillet 2009

Malgré les grèves, l'université fait encore recette... (2)

   Dans un message posté le vendredi 12 juin, nous soulignions le bien-fondé de la prophétie faite dans Le Figaro (une fois n'est pas coutume) par Marie-Estelle Pech dans la conclusion d'un article daté du 12/06/2009 | Mise à jour : 21:02 : «  Les murs des filières sélectives n'étant pas extensibles, les futurs étudiants devraient être finalement beaucoup plus nombreux à s'inscrire à l'université. En 2007, ils y étaient 56 %. »
   Bien-fondé trouvé non pas évidemment dans le sens du titre de l'article complètement idéologisé, et parfaitement contradictoire avec sa conclusion prospective, sinon performatrice : « Malgré les grèves, l'université fait encore recette ».
   Car, « malgré les grèves », on pouvait en effet toujours, comme nous le faisions, se poser des questions simples telles que : « Où pourraient donc aller les lycéens, sinon dans les universités ? Et quand celles-ci seront de plus en plus payantes, que feront-ils ? »
   Or, un mois après, les vœux d'inscription desdits lycéens donnent bien raison à la journaliste du Figaro, du moins dans la lucidité finale et curieusement retrouvée de sa conclusion !
   Par exemple, aujourd'hui même, dans un article du Télégramme :
« Côtes-d'Armor Rennes 2. Inscriptions stables et taux d'échec en hausse 18 juillet 2009
Le long blocage de l'université de Rennes 2 par les étudiants grévistes ne semble pas avoir altéré l'image de l'établissement au point d'entraîner la chute des inscriptions. La diminution constante et régulière des effectifs, à laquelle l'université est confrontée depuis cinq ans, aurait même été enrayée. Le président Marc Gontard a, en effet, fait état, hier, d'un nombre d'inscriptions égal à celui de l'année dernière. Il est vrai que Rennes 2, la première université de sciences humaines et sociales à entrer dans le mouvement de grève, a aussi été la première à en sortir. Au bilan, elle aura été moins perturbée que la plupart des autres établissements. En revanche, l'effet du blocage s'est fait nettement sentir sur les résultats. «Nous avons enregistré une augmentation de 3% des étudiants qui n'ont pas participé aux examens», constate Marc Gontard. À cela s'ajoute un taux d'échec en hausse de 5% chez les étudiants qui ont passé les épreuves. «Il fallait évidemment s'y attendre, après un semestre où les rattrapages de cours et les examens retardés n'ont pas pu compenser l'intégralité des huit semaines de blocage», commente le président. »

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