mercredi 29 juillet 2009

Faire face à la pauvreté, à l’ignorance et aux inégalités de toutes sortes

     Un autre article de ce jour me fascine, surtout en regard avec les problèmes de la LRU :
Peut-être que nous aurions, que nous aurons beaucoup à apprendre de l'Afrique, en matière d'enseignement supérieur (et pas seulement !). C'est qu'il est peut-être nécessaire de ne « pas être entré dans l'Histoire » (discours de Dakar) pour avoir une vue plus juste des choses :

« Pour mieux servir les besoins de développement du continent, l’enseignement supérieur en Afrique a besoin d’être “ recentré, reconfiguré et réorganisé ”. C’est le sentiment largement partagé par les experts participants à la conférence de Paris sur l’enseignement supérieur. Il semble que c’est la seule voie pour répondre au besoin de promotion d’une culture de leadership capable de faire face à la pauvreté, à l’ignorance et aux inégalités de toutes sortes. »

Mais hélas, pourquoi « leadership » ? Et toujours ce besoin des modèles européens et occidentaux : 

« L’autre idée force largement partagée avec le reste du monde au cours de cette conférence mondiale c’est en fait la création d’espaces d’enseignement supérieur et de recherche à l’instar de ce qui a été réalisé en Europe dans le cadre du processus de Bologne. »

Bon, mais si l'on s'inspirera des objectifs du processus de Bologne, ce sera « en les adaptant aux spécificités et aux besoins de l’Afrique ». On l'espère de tout cœur !

Un triangle de besoins pressants pour l’université africaine
Publié le 29 juillet, 2009 à 4 h 59 min

Pour mieux servir les besoins de développement du continent, l’enseignement supérieur en Afrique a besoin d’être « recentré, reconfiguré et réorganisé ». C’est le sentiment largement partagé par les experts participants à la conférence de Paris sur l’enseignement supérieur. Il semble que c’est la seule voie pour répondre au besoin de promotion d’une culture de leadership capable de faire face à la pauvreté, à l’ignorance et aux inégalités de toutes sortes. « En Afrique la majorité des populations vit à peine, se nourrit à peine et ne comprend pas de quoi demain sera fait ». Ces propos du Premier ministre Namibien, un des hôtes de marque de la dernière Conférence de Paris sur l’Enseignement supérieur illustre parfaitement la grande ampleur des défis et attentes de la société africaine par rapport à ce sous secteur. Le même plénipotentiaire de se poser alors la question de savoir « qu’est-ce que la société africaine doit faire pour que l’enseignement supérieur puisse répondre à ces attentes ? A cette question la réponse de la conférence semble formelle, « L’enseignement supérieur devrait transmettre une culture de développement intellectuelle propre aux africains mais surtout une culture de leadership capable de promouvoir un esprit efficace pour lutter contre la pauvreté, l’ignorance et les inégalités ». Il devient impérieux dès lors de « recentrer, réorganiser, reconfigurer et adapter l’enseignement supérieur aux besoins de développement de l’Afrique ». En somme, changer de paradigmes en créant un cadre opérationnel du savoir. Ainsi à l’issue de la session spéciale consacrée à la situation de l’enseignement supérieur sur le continent, les participants africains semblent avoir pris consciences de toutes ces attentes et ont dégagé des actions prioritaires devant leur permettre à l’Afrique de s’engager dans un nouveau type de partenariat pour répondre à la demande croissante d’accès, en renforçant surtout les méthodes jusqu’ici utilisées. C’est-à-dire mettre un accent particulier sur l’utilisation des formes particulières d’enseignement qui reposent sur l’utilisation des Tics. Et pour mieux coller à la réalité du contexte marqué par la mondialisation et la compétitivité, l’Afrique devra renforcer la diversification des institutions, des filières et des formes d’enseignements. L’autre idée force largement partagée avec le reste du monde au cours de cette conférence mondiale c’est en fait la création d’espaces d’enseignement supérieur et de recherche à l’instar de ce qui a été réalisé en Europe dans le cadre du processus de Bologne. Il est bien heureux d’ailleurs de constater que le continent africain est aujourd’hui, si l’on en juge par l’engagement de ses représentants à la conférence de Paris, dans la dynamique de la constitution d’un espace africain d’institutions d’enseignement supérieur et de recherche ( annonce de la création d’une institution panafricaine de gouvernance de la recherche par l’Union des Universités (AUF) et l’Association des universités du Commonwealth avec pour siége à Yaoundé), en s’inspirant du processus de Bologne mais en les adaptant aux spécificités et aux besoins de l’Afrique. Pour ce faire un « accent particulier sera mis sur l’assurance qualité, la pertinence des programmes pour une plus grande mobilité académique (étudiants, enseignants, chercheurs), à l’intérieur du continent. A propos de la pertinence, les africains pensent qu’il y a lieu désormais d’accorder des priorités à des programmes relatifs à l’agriculture, à l’extraction des ressources minières et pétrolières, à l’énergie et à la santé. Une nouvelle orientation des besoins qui fait appel à plus de besoins de financement du sous secteur de la part des Etats et des partenaires au développement. Dans ce cadre d’ailleurs, les africains se félicitent aujourd’hui de l’implication de plus en plus grandissante de la Banque Africaine de Développement dans le secteur éducatif et de celui de l’enseignement supérieur.

À lire sur le site de l’auteur : Sudonline.sn :
Un triangle de besoins pressants pour l’université africaine

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