jeudi 30 juillet 2009

Notre futur néo-libéral ?

Quelques nouvelles du jour, oui ! le MÊME jour ! Big-Brother ou « Bienvenue à Gattaca » !

A. Des nouvelles du classement de Shangaï, l'argument massif pour révolutionner notre enseignement supérieur 
Vague de suicide chez les jeunes diplômés en Chine le 30/7/2009 à 11h51  par Ariane d'Auble (Aujourd'hui la Chine). Ces derniers mois, les universités chinoises recensent un nombre de suicides de plus en plus élevé chez ses jeunes diplômés dont certains choisissent une issue funeste face à une recherche d’emploi infructueuse. Liu Wei et Jia Hao jeunes diplômés chinois, ont fait des études d'informatique et de journalisme à Shijiazhuang et à Pékin. A première vue, rien ne les rassemble si ce n'est qu'ils se sont donnés la mort au moment où ils auraient dû entrer dans la vie active. Selon le site web du Telegraph, la Chine est en proie à une vague de suicides chez les étudiants. Leur désespoir de trouver un emploi correct et la remise en question qui va de pair seraient les raisons principales de leur passage à l'acte. Selon le site web du Shanghaiist, les suicides sont devenus la première cause de mortalité chez les étudiants. Pour la seule ville de Shanghai, sur vingt-trois étudiant qui ont commis une tentative de suicide, dix-neuf ont trouvé la mort. Un chiffre qui risquent encore de grossir dans les prochains mois en raison des contrecoups subis par la Chine dans un contexte de crise financière mondiale. Chaque année, plus de six millions de personnes sortent diplômées des universités chinoises qui comptent pas loin de 24 millions d'étudiants (25% de plus qu'il y a dix ans) au total. Selon de récentes études, un diplômé sur trois ne trouvera pas d'emploi pendant l'année qui suivra son départ de l'université. Le gouvernement a néanmoins pris quelques mesures pour combattre le chômage des jeunes. Toutefois, celle consistant à offrir des postes de professeurs ou de cadres du parti dans des zones rurales ne satisfait pas bon nombre d'étudiants qui ont justement quitté les campagnes pour faire des études en ville, sans compter retourner dans leur province d'origine.
Des recherches d'emploi infructueuses et décourageantes
Liu Wei, étudiante en informatique, originaire d'un village de la province du Hebei, s'est donnée la mort récemment. Selon les propos du Telegraph, le frère de la jeune fille avait quitté l'école, son père la ferme familiale, pour pouvoir travailler sur un chantier de construction. Liu Wei confiait dans son journal intime qu'elle était consciente du sacrifice de sa famille et qu'elle se sentirait heureuse quand elle arriverait enfin à rembourser ses parents. Les seuls frais de l'université de Shijiazhuang s'élevant à 36 000 yuans pour quatre ans (3690 euros). Suite à cette vague de suicides chez les jeunes, les forums sur Internet se sont transformés en lieux d'inquisition. D'un côté, les professeurs des universités sont pointés du doigt. Jugés trop sévères avec les étudiants, ils seraient tenus pour responsables de l'image négative que les étudiants ont d'eux-mêmes. D'un autre côté, certains commentateurs se risquent à pointer du doigt le gouvernement chinois. Celui-ci n'accorderait pas suffisamment de bourses aux familles défavorisées alors que de plus en plus de jeunes s'inscrivent à l'université. « Si elle était née dans une famille de classe moyenne Liu Wei n'aurait pas eu à porter le fardeau du sacrifice de sa famille » déclare un internaute sur un forum.
Une écoute des personnes suicidaires qui se met en place progressivement
Au prochain semestre, des universités de Shanghai vont mettre en place des classes de soutien psychologique. Les étudiants désignés seront obligés d'y assister ou fortement conseillés de le faire. Les soixante-cinq universités et écoles de Shanghai, dans les trois années qui vont suivre, devront embaucher au moins un psychologue pour 3000 étudiants, soit un total de 200 psychologues, contre les 80 actuels.

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B. Surveillance généralisée des employés : à quand pour l'université ?

Localisation GPS dans le camion, authentification biométrique au bureau, historique des repas à la cantine... Au Japon, les employeurs scrutent les moindres faits et gestes de leurs salariés. Un moyen accepté des deux côtés pour optimiser la productivité de l'entreprise. "Salarié Yamada, comme l'indique ce rapport, vous conduisez trop brutalement, vous passez trop vite devant les écoles, nous allons vous faire suivre un nouveau stage". Au Japon, qu'un entrepreneur s'adresse ainsi à un de ses livreurs en se fondant sur les relevés du GPS et de capteurs installés dans un camion n'est pas considéré comme révoltant. Il s'agit d'optimiser la production, le service, la qualité, la sécurité et l'efficacité. Mais ce suivi des personnes, n'est-ce pas une atteinte à la liberté? Comme la plupart des Japonais, un ingénieur de Hitachi, Hiroyuki Nakagawa, qui développe ce genre de dispositif pour les flottes de véhicules, est surpris par une telle question: "Elever les performances d'une entreprise fait partie des obligations de chaque salarié, et durant ses heures de service il est normal que la façon dont il oeuvre soit contrôlée". Dans un pays obnubilé par le culte du mieux, les travailleurs estiment que si leur employeur les regarde, c'est qu'il est soucieux de ses affaires, attentif à ses ouailles, et qu'il est donc un bon patron. La relation entre employeurs et salariés s'appuie sur une hiérarchie très forte, mais aussi sur la poursuite d'un but commun, de sorte que les seconds n'ont pas systématiquement l'impression d'être épiés à mauvais escient. Si bien que nul n'est choqué par le fait qu'un oeil électronique soit fixé au-dessus d'une chaîne de production, enregistrant les mouvements de chaque ouvrier. L'idée de cet analyseur visuel est venue tout naturellement aux techniciens de Panasonic lorsqu'ils avaient installé des prototypes de leurs nouvelles caméras dans leur usine pour en tester la qualité. Tout geste génère sur l'écran de contrôle une ligne qui reste inscrite. A la fin de la journée, cela forme une pelote plus ou moins ample et dense, qui permet de distinguer si untel fait toujours à peu près les mêmes petits gestes (auquel cas les traits sont courts et se confondent), ou bien s'il s'épuise en grands mouvements (auquel cas les traces sont longues et plus dispersées). Si un ouvrier brasse de l'air et fait des enjambées, c'est assurément que son poste de travail est mal configuré, ou qu'il s'y prend mal. Bref, il y a des marges pour optimiser sa tâche. "La possibilité de visualiser et ausculter tous les types de postes est je pense un atout important pour les entreprises, utile à tous", assure le responsable de cette solution chez Panasonic, Mikio Kanashi. Nobuo Sato, du laboratoire de recherche avancée de Hitachi, a quant à lui imaginé un "business microscope". Ce badge électronique à porter autour du cou est capable de détecter un autre identifiant du même type face à lui. Cela permet d'enregistrer et de visualiser sur ordinateur la fréquence de dialogue en vis-à-vis entre les différents membres d'un service ou de l'entreprise dans son ensemble. "J'ai conçu ce système pour aider à repérer des lacunes de communication entre personnes censées travailler ensemble, afin de les rendre plus efficaces. Mais je ne voudrais pas que cela soit utilisé à des fins de flicage ni de sanction", prévient-il. Les salariés japonais sont à ce point bien disposés qu'ils ne se mettent pas en grève quand la caisse enregistreuse à la cantine, une vraie mère électronique, les reconnaît et leur rappelle qu'ils ont déjà mangé des tempura (beignets) la veille et qu'ils devraient se contenter ce midi de nouilles de konyaku à 5 kcal les 100 grammes... 

Source : http://www.aujourdhuilejapon.com/actualites-japon-au-japon-les-salaries-sont-surveilles-a-la-loupe-6706.asp?1=1

C. Et cerise sur la gâteau :

Renseignement

Les écoutes téléphoniques explosent en France Le Parisien.fr // JLD | 28.07.2009, 08h38 | Mise à jour : 12h37

Les « grandes oreilles » de la  s'allongent. Dans une étude dont Le Figaro publie des extraits mardi, on apprend que les écoutes judiciaires en  ont été multipliées par quatre entre 2001 et 2008. Mais la  ne ferait que rattraper son « retard », puisque les interceptions resteraient moins courantes que dans les pays voisins.

Dans une étude de 133 pages, Claudine Guerrier, enseignante et chercheuse à l'école Télécom et management Sud-Paris, démontre que les magistrats français ont de plus en plus recours aux interceptions judiciaires. En sept ans, les écoutes sur demande des magistrats sont passées de 5 845 en 2001 à 27 000 en 2007. A noter que Le Figaro a réussi à se procurer les chiffres pour l'année 2008.

Cette surveillance coûte en tout cas assez cher : 497 euros hors taxes pour chaque écoute sur un téléphone fixe et 88 euros hors taxes pour un téléphone mobile.

Une plate-forme pour centraliser les écoutes

Pour dégager 45 millions d'euros d'économies, le document explique qu'une plate-forme nationale d'interceptions judiciaires a été mise en place en 2007. Celle-ci a pour objectif de centraliser les différents sites d'écoutes judiciaires disséminés sur tout le territoire. L'endroit est tenu secret mais se situerait en région parisienne.

L'étude, publiée en 2009 sous le titre Étude de droit comparé en matière d’organismes de contrôle pour les interceptions téléphoniques, est disponible en ligne depuis février dernier. Claudine Guerrier, son auteur, est une spécialiste dans le domaine du droit des télécommunications. Elle a publié plusieurs articles concernant le droit dans les domaines de la biométrie, de la cryptologie et des écoutes téléphoniques. Elle a également été chargée de recherche au cabinet du directeur de la Direction générale des télécommunications avant de rejoindre Sud Paris.

100 000 interceptions de mails et de SMS

Aux 26 000 écoutes judiciaires de 2008, il faut ajouter 5906 interceptions administratives  réalisées à la demande des services de renseignement français. Appelées interceptions de «sécurité», elles sont destinées à prévenir les risques d'atteinte à la sûreté de l'Etat.

Mais le gros des interceptions se fait désormais sur la toile avec pas moins de 100 000 interceptions de mails et de SMS. Ce qui a notamment été rendu possible grâce au développement d'un réseau de satellites espions français surnommé Frenchelon. «Ce réseau, en l’absence de contrôle est une menace pour la vie privée» s'inquiète d'ailleurs la chercheuse. 

Point positif : la France serait par contre moins accro à la surveillance téléphonique et électronique de sa population que ses voisins. Le document révèle que, selon le ministère de la Justice, il y aurait trois fois moins d'interceptions qu'en Allemagne, douze fois moins qu'aux Pays-Bas ou encore quinze fois moins qu'en Italie.

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Bonne journée quand même ! On va mettre encore un peu de Vivaldi pour se réconforter...

2 commentaires:

  1. Big Brother is watching you.
    Mangeons des Tempuras par solidarité.

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  2. O tempora o mores ! C'est le carême qui a inventé les tempura !
    Voici venu le carême des idées, et la réduction drastique des mots
    par la Novlangue !

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