jeudi 27 août 2009

Misère matérielle...

Mardi, nous évoquions, à propos du sombre tableau sur la misère matérielle des universités brossé en 2000 par Jean-Fabien Spitz dans son article de la revue « le débat » — misère qu'on n'a guère vue rapidement se résorber depuis ! —, ce petit milliard mis en réserve par la BNP pour verser des bonus à ses traders. Mais aujourd'hui, ce n'est pas moins de 70 milliards que l'on renonce à prélever sur les niches fiscales ! La tête vous en tourne : qu'est-ce que tout cela au regard des petits millions qu'on saupoudre à l'aveuglette sur les universités en attendant de les faire financer par l'économie privée et les usagers...

Le toilettage des niches fiscales reporté
LEMONDE.FR avec Reuters | 26.08.09 | 21h28 • Mis à jour le 26.08.09 | 21h39

es députés UMP Gilles Carrez et Pierre Méhaignerie renoncent à leur offensive contre les niches fiscales dans le projet de budget pour 2009, selon La Tribune du jeudi 27 août.

Pour préserver des recettes fiscales qui s'effondrent sous l'effet de la crise, les députés de la majorité se déclaraient prêts soit à diminuer toutes les réductions d'impôts de 10 %, soit à instaurer une franchise de 1 % sur le total des réductions que peut cumuler un contribuable par le biais des niches.

Ces dépenses fiscales, au nombre de 469 en 2009, représentent un coût de près de 70 milliards d'euros cette année selon les documents budgétaires, souligne La Tribune. Mais Gilles Carrez, rapporteur général du Budget, et Pierre Méhaignerie, président de la commission des affaires sociales de l'Assemblée, à l'origine de cette nouvelle offensive, "ont décidé que finalement il était urgent de ne rien faire", écrit le quotidien.

Les deux députés avancent plusieurs arguments pour expliquer ce recul. Pour Gilles Carrez, "il aurait été ennuyeux de décider de nouvelles limitations des niches fiscales alors même qu'aucun bilan des décisions prises à l'automne dernier n'a été effectué". "Avec le débat sur la taxe carbone, il fallait éviter de prêter le flanc à la critique d'une droite alourdissant la fiscalité", souligne de son côté Pierre Méhaignerie.


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