vendredi 5 juin 2009

Bon, mais en guise d'adieu...

"comment se fait-il que les forces de l'ordre ne soient pas appelées plus souvent et plus rapidement pour débloquer ?"

Je vois plusieurs explications plausibles. Par exemple si la presidence pense eviter des incidents, ou bien soutient ouvertement ou moins ouvertement le mouvement ou peut etre ne veut pas s'aliener une partie du personnel. Ou bien si on se dit que c'est bien joli de faire evacuer, mais ensuite on fait quoi ? On laisse des policiers en permanence ? On en revient au probleme precedent de "controle du campus" qui s'avere delicat. Il y a enfin les considerations ideologiques du genre "pas de police sur le campus" qui habitent certains CA. Toutes considerations que j'estime mauvaises en effet: le devoir du CA est d'assurer les cours dans l'etablissement, sinon a quoi bon ?

" je vous renvoie à mes précédentes réactions : en somme « pourquoi des usagers, des consommateurs, des producteurs, des médecins, des patients, devraient-ils avoir à s'organiser pour pouvoir prendre tous les jours les transports en commun, acheter leurs denrées à juste prix, vendre leurs productions sans perte, soigner et se faire soigner, etc. etc. ? C'est le monde a l'envers. »"

Vous allez me prendre pour un dangereux reactionnaire: le droit de greve me semble en contradiction avec la notion de service public. Mais en l'occurence, nous n'en sommes meme plus la si l'on considere que certains "grevistes" dans certaines universites n'auront semble-t-il pas la moindre retenue sur salaire.

"Et, plus globalement, ne pas pleurer sur le sort de certaines facs, pour un citoyen responsable et qui paie des impôts, comme je ne doute pas que vous l'êtes et que vous le faites, c'est, me semble-t-il, le comble de l'insouciance,et ne correspond même pas au discours gouvernemental (officiel)."

Et pourquoi devrait-on pleurer sur le sort d'universites qui organisent des examens bidons ? Non seulement je ne pleure pas sur leur sort, mais j'espere voir disparaitre ces elements nuisibles a l'Universite francaise.

Ecrit par : Eric D. | 05.06.2009

@Eric D. Bien sûr, je suis au courant des raisons pour lesquelles on n'appelle pas la police. Je posais la question pour comprendre votre position. Il a beaucoup été avancé aussi que dans certains des quartiers où se situent les facs, les préfets hésitent à envoyer stationner des forces de l'ordre pour ne pas embraser encore davantage la situation, le gouvernement ne craignant rien de pire qu'une dérive à la grecque... Nous sommes bien donc dans un contexte politique qui n'a rien avoir avec les principes de droit. Sur la question de la retenue des salaires, Mme Pécresse elle-même s'en est expliqué longuement. Il y a plusieurs arguments, mais le plus important est : retenue sur salaire = aucun rattrapage d'aucune sorte (même bidon) = aucun examen. Cela n'est pas présentable pour l'opinion publique. Les examens bidons ont été voulus et organisés par les autorités et la ministre elle-même, car la somme des problèmes juridiques, administratifs, financiers posés par un rattrapage total, comme l'avait annoncé hypocritement le premier ministre, est insurmontable. Mais, enfin, une grève de personnel dans une université bloquée par des étudiants est purement symbolique. Si je n'ai pas accès à mon outil de travail, je ne peux pas faire juridiquement grève, et on ne peut pas me retirer quoi que ce soit, que je me proclame gréviste ou non. Bon, je vois que ce dialogue ne peut guère aller plus loin... Que dieu vous protège !

Ecrit par : Yves Madiran | 05.06.2009

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