vendredi 4 décembre 2009

Un beau succès pour les Facs !

Mais tourné en dérision par Le Figaro qui le publie avec des commentaires négatifs (sans parler de ceux de ses lecteurs en ligne) :


NB : Cliquez sur l'image pour agrandir.

Certes, on doit pouvoir faire encore mieux, mais on remarquera notamment que les lettres et sciences humaines ou sociales s'en tirent très honorablement, et même parfois mieux, ou pas plus mal que les disciplines réputées plus prestigieuses sur le marché de l'emploi, notamment au niveau de la licence ou du master 2 !
Étourneau a réagi à l'article de la façon suivante (sous un autre pseudo), à partir de citations prises dans le texte même et qui, à elles seules, donnent déjà une idée de la tonalité des commentaires du Figaro :
« “ Malgré les multiples injonctions des différents ministres ”, “ La loi sur l'autonomie de 2007 les oblige à s'investir dans l'aide à l'insertion professionnelle. ” Ce n'est donc pas une loi sur l'autonomie ! “ Valérie Pécresse, qui compte sur son enquête pour mettre en adéquation les filières avec les débouchés ” : le sujet de “ mettre ”, dans le cadre de l'autonomie, est certainement Valérie Pécresse elle-même ! Cette autonomie imposée et fortement encadrée rappelle furieusement le centralisme démocratique léniniste, et n'a rien ni de libéral ni même de néo-libéral (cf. : “ Les universités en Europe ne sont pas suffisamment autonomes ”, révèle un nouveau rapport de l’EUA. 30/11/2009, relayé par la CPU (Conférence des présidents d'université, association bien connue pour son gauchisme). Peut-on véritablement réformer d'en haut sans s'assurer un minimum de collaboration ou de compréhension des personnes (oui, des personnes, pas des individus-pions, pas des adjudants-fonctionnaires) censées mettre en œuvre ces réformes ? Et sans s'assurer qu'en tant que réformateur on comprenne bien ce qu'on est en train de faire soi-même par rapport aux exigences européennes modernes (cf. rapport cité plus haut) ? Toujours est-il qu'au vu des statistiques fournies ici (et l'on comprend dès lors qu'elles soient mises en cause dans les commentaires, car elles ne vont pas dans le même sens que celui-ci veut leur attribuer !), l'université française peut être fière des résultats obtenus avec ces forts pourcentages d'insertion professionnelle, y compris et surtout en lettres et sciences humaines, quand on voit la misère des moyens qui lui auront été attribués durant toute la période de massification, et le mépris dont les universitaires continuent à faire l'objet, notamment de la part de ceux qui, au sein de l'université même, ont su habilement se ranger du côté du manche et obtenir leurs jolies primes... »

Ajouté à 22 heures 30 : en fait, le Figaro n'a pas cru bon de publier la réaction d'Étourneau, envoyée à plusieurs reprises depuis une douzaine d'heures, confirmant par là, ce que l'on pouvait déjà deviner, à savoir que ces gens-là préfèrent se congratuler entre eux dans leur mépris de l'université non pécressienne. Messieurs les censeurs, bonsoir !
Ajouté à 23 heures 15 : finalement, la réaction vient d'être publiée sous un des titres les moins compromettants parmi ceux dont Étourneau a agrémenté la réitération de ses envois : « Persiste et signe ». Soit il y a un sérieux problème dans la gestion du site du Figaro, soit il y a de sacrées discussions entre les modérateurs. Le moins qu'on puisse conclure au vu des différent messages (ne pas se fier aux heures annoncées qui ne correspondent qu'aux heures d'envoi et non de publication sur le site), c'est qu'on semble moins pressé de publier les réactions mal pensantes que celles qui abondent dans le sens de la rédaction... À suivre...

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