vendredi 25 décembre 2009

Faut-il imiter l'Italie (suite) ?


Dans l'article du Monde cité dans le message posté précédemment, une comparaison était opéré entre l'Italie et d'autres pays européens, dont la France :

« Pour Marc Lazar, professeur à Sciences Po Paris et spécialiste de l'Italie, "le pays est au bord d'un clash de générations". "La frustration de la jeunesse est immense, explique-t-il, et ne trouve aucun débouché. L'Italie a manqué son rendez-vous avec la société de la connaissance alors que la France, l'Allemagne ou l'Angleterre en ont fait une question centrale. Toutefois, des îlots d'excellence demeurent et malgré ces défauts ce système archaïque produit des talents extraordinaires qui, malheureusement, vont s'exprimer ailleurs." Exemple de ce paradoxe : en 2007, le concours des jeunes chercheurs du CNRS a permis le recrutement de 30 % de candidats italiens. »

Cette comparaison, où la France de façon inattendue tient le beau rôle, n'a pas manqué de soulever quelques doutes ou quesions de la part de lecteurs du Monde réagissant à l'article, dont notre complice Yves Madiran :

R
25.12.09 | 13h14

En France, c'est à peine mieux. Les grandes entreprises offrent des carrières basées sur le diplôme, l'âge, le réseau, ou les liens familiaux/amicaux. Le mérite n'est jamais mis en avant.

Le cas francais
25.12.09 | 07h08

Dommage pour Marc Lazar, mais cette analyse pourrait s'appliquer a la France: passe-droit, piston, cooptation, affiliations, diplome de certaines grandes ecoles, origine sociale ou ethnique, etc.). L'an passe, Newsweek ecrivait le meme article sur la France et se demandait pourquoi tant de jeunes diplomes de l'hexagone etaient partis de notre pseudo-paradis en direction de Londres, NY, l'Allemagne, Schangai, voire Barcelone... !

Joël Q.
24.12.09 | 18h49

Les insuffisances du système italien sont bien décrites. Mais il en manque une, que commence à partager la France: la crise fondamentale des valeurs. Fric, pouvoir, domination et à défaut paraître! Il est loin le temps où la connaissance était une valeur sûre et respectée. La connaissance procède de la culture, pas des égouts de la télé, procède aussi de la recherche, pas du seul dieu fric. Il reste à espérer que Berlusconi and Co n'auront pas suffisamment abrutis les italiens. Vite, un sursaut

yves madiran
24.12.09 | 18h21

«L'Italie a manqué son rendez-vous avec la société de la connaissance alors que la France, l'Allemagne ou l'Angleterre en ont fait une question centrale.» Ça, franchement, et notamment pour la France, il faudrait pouvoir nous le prouver ! De l'intérieur du système, on a plutôt l'impression d'une italianisation, si l'on ose dire. De toute façon cette importance accordée à la « société de la connaissance » (à l'université ?) est trop récente, trop tardive pour qu'on en mesure vraiment les effets !



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