jeudi 24 décembre 2009

faut-il imiter l'Italie ?


LE MONDE | 24.12.09 | 15h06 • Mis à jour le 24.12.09 | 16h59
Rome, correspondant Philippe Ridet

« Pierluigi Celli, le directeur de l'université de la Luiss (Libre Université internationale des études sociales), à Rome, en convient lui-même. Sa lettre ouverte à son fils, publiée par le quotidien La Repubblica le 31 novembre, est une "provocation". Elle a d'ailleurs fait du bruit. "Mon cher fils, commençait-il, tu es sur le point de terminer l'université. (...) C'est pour cela que je te parle avec amertume, pensant à l'avenir qui t'attend. Ce pays, ton pays, n'est plus un endroit où il est possible de rester avec fierté (...). Dans ce pays, si tout va bien, tu commenceras par gagner un dixième du salaire de n'importe quel porte-serviettes, le centième de ce que gagne une starlette de la télévision. Pars. Prends le chemin de l'étranger, choisis d'aller là où la loyauté, le respect et la reconnaissance du mérite sont encore des valeurs."
Au téléphone, M. Celli explique : "Aujourd'hui, en Italie, en raison de la crise, une génération entière de jeunes diplômés va être sacrifiée. Un pays qui ne s'occupe pas de ses jeunes est un pays en déclin. Les recommandations, les combines, les pistons sont un folklore dont nous devons nous débarrasser." Ancien dirigeant de grandes entreprises, il reconnaît lui-même sa part de responsabilité en tant que directeur d'une université grandie sous l'aile de la Confindustria, le Medef italien : "Une personne seule ne peut pas tout changer." »

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