...les députés UMP qui contestent le droit aux écrivains de dire du mal de la France et de son actuel gouvernement ! On pourrait ainsi mettre à l'index l'immense majorité de nos grands écrivains ! Se rappellent-ils, ces députés, que De Gaulle, leur modèle paraît-il, avait rétorqué à son ministre de l’Intérieur qui lui suggérait de faire arrêter Jean-Paul Sartre : « On ne met pas Voltaire en prison. » Ce n'est donc plus seulement désormais une revanche contre 68 que l'on entend mettre en œuvre, mais contre l'après-guerre, le programme de la Résistance (messages précédents), contre le Front Populaire, contre la Commune de Paris, et, finalement contre les Lumières, c'est-à-dire contre toute une identité française qui se retrouve niée au profit d'une autre... Si cette identité-là, celle des Lumières et de la liberté, celle des conquêtes sociales, celle de la démocratie sociale et participative était respectée, on n'aurait pas à débattre de l'identité française, débat lancé pour entretenir une confusion des valeurs propice à notre oligarchie financière. Autrement dit : ni vu ni connu que ch't'embrouille ! Ainsi, M. Raoult et consorts prouvent précisément par leurs réactions ce que dénonce notre nouveau prix Goncourt, et Étourneau, lui aussi, s'enfuirait également ailleurs s'il avait des ailes plus vigoureuses...
Sur le même sujet, on pourra apprécier le dessin dans le Check-list du Monde de ce jour :
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