mercredi 31 mars 2010

Une mauvaise blague ?

« La démarche

Depuis plusieurs années de nombreux universitaires, étudiants, chercheurs ont souhaité travailler collectivement à la définition de réformes progressistes pour leurs secteurs. Un travail majeur a ainsi été effectué lors des Etats Généraux de la Recherche, en 2004, dont la plus grande partie reste d'actualité [?]. Dévoyant les conclusions de ceux-ci, le gouvernement a délibérément imposé des bouleversements dans les finalités, les structures et les modes de financements de notre système. Cette politique a été très largement rejetée, comme l'a montré le mouvement massif du début de cette année [?].

Le Parti socialiste, le Parti Communiste et Les Verts ont fait le choix, il y a plusieurs mois [!], de travailler ensemble à la formulation concrète d'une politique ambitieuse dans ces domaines, pour donner un débouché politique à ceux qui souhaitent offrir à nos universités et laboratoires l'avenir dont le gouvernement actuel sape les fondations.

Aujourd'hui nous entendons impulser un véritable débat [?!]. Cette démarche est ouverte à tout le monde, militants et sympathisants, ainsi qu'au grand public. Chacun peut proposer une contribution, qu'elle soit individuelle ou représentant un groupe, et réagir aux contributions des autres.
Naturellement les contributions sont publiées après avoir été validées par un administrateur du site [!]. Nous écarterons toutes les contributions contraire aux règles de courtoisie, ou bien qui partiraient dans des directions orthogonales à celles dans lesquelles nos partis se sont engagés.

Nous invitons tous ceux qui le souhaitent à participer à cette procédure d'élaboration collective. Nous affinerons [?!] notre projet politique à partir des propositions concrètes qui auront été faites dans ce cadre.

L'enseignement supérieur et la recherche sont des piliers de notre avenir commun : c'est ensemble que nous les fortifierons. »



Commentaire : on aurait envie de dire « mieux vaut tard que jamais ! ». Mais on a plutôt l'impression qu'il est déjà trop tard, au moment où le président de l'université René Descartes nous explique, à propos d'une cérémonie de remise de titres de docteurs où tout le monde s'est mis en toge, qu'il faut revenir à l'université du XIIIe siècle...

« Il ne faut pas voir dans ce retour des toges une "américanisation" de l'événement, se défend Axel Kahn. "Ce genre de cérémonie existe dans le monde entier, pas uniquement aux Etats-Unis", fait-il remarquer.
"La bizarrerie, c'est l'abandon de ces traditions en France", ajoute-t-il.
Pour lui, cette "collation des grades" est une manière de renouer avec la tradition européenne des premières universités du Moyen-Age.
"Nous nous reconnaissons une filiation avec ce XIIIe siècle où naît l'université de Paris, où tout ce décorum prend naissance, le titre de docteur, les fastes, les robes", explique-t-il.
Il s'agit donc d'un retour aux sources. "Après Mai 68, les cérémonies avaient été supprimées", souligne le président de l'université Paris Descartes.
Une suppression qui était, selon lui, "une mauvaise innovation. On ne voyait alors que le caractère hautain des cérémonies".
Au contraire, en renouant avec les fastes et une tradition multiséculaire, "nous rendons hommage à nos jeunes collègues", fait-il valoir. »

PARIS
« Exit mai 68, les toges reviennent à l'université » Par AFP, publié le 31/03/2010 à 17:41 - mis à jour le 31/03/2010 à 18:49

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