dimanche 14 mars 2010

Les méfaits annoncés de la LRU (21) : ce n'est qu'un début...

Dans Le Courrier International de cette semaine n° 1010

Feu nourri contre le processus de Bologne
Alors que les ministres de l’Education européens s’apprêtent à fêter les dix ans de la réforme de l’enseignement supérieur, ses opposants organisent un contre-sommet.
Makki MarseillesUniversity World News
Union européenne

Extrait :
« le processus de Bo logne ne fait pas que des heureux. Certains spécialistes de l’enseignement y voient une tentative néolibérale d’imposer la logique du marché dans l’enseignement supérieur et de faire de ce dernier une marchandise. En outre, affirment ses détracteurs, le dispositif n’a pas tenu ses promesses en termes d’accroissement de la mobilité. En exigeant des étudiants qu’ils terminent leurs études “en une période de temps normale”, le processus dissuade les séjours à l’étranger. Et la rigidité des cursus limite les échanges entre universités.

Par ailleurs, la réorganisation des études en trois cycles a renforcé les discriminations sociales et les pressions individuelles. Le programme de licence est conçu pour fournir au marché du travail une main-d’œuvre au statut précaire, alors que les étudiants, notamment les femmes, ont du mal à intégrer les cursus de master et de doctorat. Cette réforme, poursuivent ses opposants, se traduit aussi par une autonomie plus faible des universités et par la substitution de la notion d’efficacité à celle d’enseignement libre. Le principe de “validation” risquerait également d’aboutir à une baisse générale du niveau de formation.

Des manifestations, mais aussi des ateliers de travail

Au lieu de proposer des solutions au manque de ressources chronique dont souffrent les universités, on leur re commande de faire appel à des financements privés, ce qui entraînera une diminution conséquente de leur indépendance et permettra aux en treprises d’exercer une influence directe sur l’enseignement et la recherche.

Enfin, l’introduction (ou l’augmentation) des frais de scolarité et de concepts de management ainsi que l’absence de processus démocratiques au sein du système universitaire seraient autant de preuves que les partisans du processus de Bologne considèrent l’enseignement comme un moyen de produire des travailleurs soumis aux lois du marché.
»

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire